Certains attendaient depuis trois ans. Les médecins qui ne figurent pas sur la liste des recrues du ministère de la Santé annoncée la semaine dernière sont « découragés et révoltés ». Ils envisage de saisir la justice.
/div>
Une autre doctoresse, qui a postulé en 2013, se dit « révoltée par la manière de faire du ministère de la Santé ». « Où est la transparence ? Comment se fait-il que des nouveaux passent avant les anciens ? C’est frustrant », dit-elle.
Le Dr Rakesh Bakhoree se dit, lui, « déçu et ne compte plus postuler pour être médecin de l’État ».
Parmi les 450 médecins chômeurs qui souhaitaient être embauchés par l’État figurait un groupe de 75 médecins âgés entre 29 et 35 ans. Ces derniers, dûment enregistrés auprès du Medical Council depuis plus de trois ans, avaient fait acte de candidature en 2012 et 2013. Ils avaient été interviewés par la Public Service Commission (PSC) et pensaient qu’un tel exercice était valable pour deux ans.
D’aucuns affirment que jamais auparavant il n’y a eu de nouvel appel à candidatures avant le recrutement des canditats figurant sur la liste d’attente dressée à la suite d’une interview.
Aussi ceux interviewés par la PSC en 2012 et 2013 ont été surpris d’apprendre que la liste d’attente ne serait pas prise en considération. Ils ont recherché des précisions auprès du ministère de la Santé et de la PSC, en vain.
Dans une lettre, adressée au Premier ministre et signée par le Dr Rakesh Bakhoree, le groupe de 75 médecins exprime ses griefs et sollicite une rencontre avec le chef du gouvernement.
Le mardi 6 octobre, le ministère de la Santé a recruté 61 médecins généralistes, mais aucun de ceux qui attendent depuis deux ou trois ans. « C’est décourageant. Nous avons passé nos examens et complété notre internat de deux ans, mais voilà que des nouveaux qui n’ont aucune expérience sont retenus. Sur quels critères s’est-on basé pour les embaucher ? Sommes-nous condamnés à attendre ? » se plaint une doctoresse qui attend depuis 2012.
« Nous ne comptons pas rester les bras croisés. Nous envisageons de rechercher un avis légal, de saisir l’Icac ou l’Equal Opportunities Commission », ajoute-t-elle.
Le Dr Baboo Servansingh: « En 1985, seuls 15 médecins sur 200 avaient été retenus »
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"2538","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-3222","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"Dr Baboo Servansingh"}}]]Le Medical Council n’est pas concerné par le recrutement des médecins, mais par la bonne pratique de la médecine à Maurice, indique son président, le Dr Baboo Servansingh. Toutefois, il reconnaît que les médecins laissés sur la touche lors du recrutement de la semaine dernière auraient dû être « considérés en premier vu qu’ils étaient sur la liste d’attente depuis au moins deux ans ». « Cependant, ceux qui ont été retenus peuvent, même s’ils n’ont pas d’expérience, être de brillantes recrues, du moins sur papier », argue-t-il. Il se peut que tout n’est pas perdu pour les médecins qui n’ont pas été retenus. « En 1985, seuls 15 médecins avaient été retenus sur 200 qui avaient postulé pour être recrutés au ministère de la Santé. J’étais parmi ces quinze. Mais graduellement, entre 1986 et 1995, presque tout les candidats restants ont été embauché par l’État », souligne le Dr Servansingh. <Publicité
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !