Entrez sous le chapiteau, mesdames et messieurs ! La piste centrale de l’Assemblée nationale s’apprête à accueillir sa maîtresse de cérémonie : Shirin Aumeeruddy-Cziffra. Forte d’une brillante carrière en tant que députée et ministre, la Speaker de 76 ans enfile aujourd’hui le costume d’une dompteuse prête à mater la faune tumultueuse de l’hémicycle. Son objectif ? Instaurer discipline et respect dans une arène où les rugissements et cabrioles ne manquent jamais.
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Face à elle, une assemblée haute en couleur : des fauves rugissants, des acrobates du verbe et des hyènes promptes à s’esclaffer au moindre faux-pas et à la moindre odeur de scandale. Avec son ton ferme, Shirin Aumeeruddy-Cziffra pose immédiatement les règles du jeu : « Je ne tolérerai ni tentatives de déstabilisation, ni incartades, ni abus. » Traduction : pas de coups de griffes, pas de morsures et surtout, pas de bagarres sur la piste.
Une mise en garde préventive, d’autant plus intrigante dans une Assemblée nationale comptant deux députés de l’opposition sur soixante-six. Elle semble anticiper une fronde venue de l’intérieur, forte des leçons de 1982. Une opposition au sein de la majorité.
On imagine déjà le spectacle. D’un geste ferme, Madame la Speaker impose le silence dans cette arène. Les lions politiques, habitués à rugir sans fin, se couchent docilement. Les singes du verbe, spécialistes du langage fleuri, se découvrent tout à coup une éloquence mesurée et redécouvrent l’art de la politesse. Même les éléphants, lourds de dossiers, avancent prudemment pour éviter les faux-pas.
Mais soyons honnêtes : dompter l’Assemblée nationale est peut-être un projet plus ambitieux que celui de dresser des tigres. Car après tout, ces félins, eux, finissent au moins par obéir. Bonne chance, Madame la Dompteuse !
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