Elle est à bout. Shahin Kadir, une Mauricienne de 30 ans, est bloquée à Londres depuis le mois de mars et ce, depuis que le gouvernement mauricien a décidé de fermer les frontières en raison de la pandémie de coronavirus. Elle y était pour ses vacances.
Après la fermeture des frontières le 18 mars, la jeune femme dit avoir réservé un vol de rapatriement. Mais celui-ci a été annulé en avril. « Je suis venue à Londres avec un visa de touriste. Je n'ai pas l'argent pour payer un billet retour pour environ 800 livres sterling (environ Rs 41 224) et des frais de quarantaine d'environ 1 300 livres sterling (Rs 66 989) ». C’est ce qu’elle a déclaré à la BBC.
« J'ai dû faire un test à la Covid-19 au Royaume-Uni qui coûtait environ 200 livres sterling (environ Rs 10 306), donc le retour me coûte environ 2 000 livres sterling (environ Rs 103 060). Ce n'est pas quelque chose que je peux me permettre de payer pour l'instant », dit-elle.
Avec la réouverture partielle des frontières à Maurice, tous les passagers qui fouleront le sol mauricien devront désormais être placés en quarantaine. Ce service donc est désormais payant pour les Mauriciens qui veulent rentrer au bercail aussi bien que pour les étrangers.
Pour Shahin Kadir, « cette taxe obligatoire est un autre obstacle ». Elle dit ne pas avoir les moyens pour cette quarantaine, imposée par le gouvernement mauricien. Certes, des arrangements ont été prévus pour des Mauriciens rencontrant un souci financier afin qu'ils puissent bénéficier d'un prêt bancaire pour s'acquitter de ces frais.
Mais, selon les dires de Shahin Kadir, pour avoir droit à un prêt, les demandeurs doivent prouver un revenu mensuel minimum de 15 000 MUR (291 GBP). Or, la jeune femme, qui a été licenciée en raison de la crise, déclare qu'elle ne pourra donc y avoir droit. D'où sa détresse.
Publicité
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !