Si le prix du carburant ne baisse pas, c’est en raison de certaines anomalies dans le mécanisme de fixation des prix.
C’est l’explication donnée par le ministre Ashit Gungah, qui a annoncé que le Petroleum Pricing Mechanism sera revu.
Le Petroleum Pricing Mechanism, utilisé pour déterminer le prix du diesel et de l’essence, sera revu d’ici un mois. C’est l’assurance donnée par le ministre Ashit Gungah lors de la Private Notice Question (PNQ). Il a révélé avoir mis sur pied un comité technique, comprenant des représentants de son ministère, des Finances et de la STC dans le cadre de ce changement.
Selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, ce nouveau mécanisme, permettra de répercuter les baisses sur le marché mondial à la pompe plus facilement. Selon les règlements actuels, une augmentation ou baisse doit se situer dans la fourchette 4-10 %. Cette fourchette sera également revue. Le ministre Gungah a expliqué que si le prix des carburants n’a pas connu de baisse, c’est la faute au Petroleum Pricing Mechanism (PPM). Il répondait à la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition, Paul Bérenger, sur les raisons du maintien du prix du carburant, à un niveau élevé alors que le cours mondial du pétrole a chuté drastiquement ces derniers mois.
La question des profits
Au moment des questions supplémentaires, Paul Bérenger a demandé au ministre combien de roupies par litre de carburant la State Trading Corporation (STC) a-t-elle économisées depuis la résiliation du contrat d’approvisionnement de Betamax. La première fois que la question est posée, le ministre répond : « Les chiffres mentionnés pour les économies (NdlR Rs 2 milliards) sont pour une période de 15 ans ». Quand le leader de l’opposition réitère sa question, Ashit Gungah ajoute que le gouvernement considérera la possibilité de baisser le prix du carburant à la pompe. Ashit Gungah de poursuivre : « J‘ai clairement expliqué que nous avions les mains liées par le Petroleum Pricing Mechanism. Je suis sûr qu’avec la nouvelle formule, nous pourrions répercuter toute baisse à la pompe rapidement. » Ashit Gungah a provoqué la stupeur de l’hémicycle, en clamant que la STC ne réalisait aucun profit sur la vente de l’essence et du diesel. Face à l’incrédulité du leader de l’opposition, le ministre finit par concéder : « Nous n’appelons pas cela ‘profit’. Ce sont des sommes utilisées pour financer les projets du gouvernement. » Cet argent, selon Ashit Gungah, servent à implémenter des projets suivant une liste prioritaire. Dans sa réponse, le ministre du Commerce et de l’Industrie a révélé que la STC avait cumulé Rs 2,05 milliards de surplus sur les huit dernières années. Rs 1,45 milliard seront injectées dans le Consolidated Fund en guise de dividendes au profit du gouvernement. Cette somme devrait servir à financer des projets du Public Sector Investment Programme (PSIP). Les autres chiffres à retenir sont les Rs 339,6 millions contribuées au Build Mauritius Fund en 2014, alors que les estimations de cette même contribution pour 2015 sont de Rs 1,4 milliard. En 2014, la STC a réalisé un surplus de Rs 442 millions, alors que pour le premier semestre de 2015 seulement, elle a réalisé un surplus de Rs 428 millions.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !