Pâques - Mgr Durhône : «La drogue et les difficultés économiques plongent bien des familles dans l’inquiétude»

Dans son message de Pâques, Mgr Jean Michaël Durhône, évêque de Port-Louis, invite les Mauriciens à devenir des pèlerins d’espérance dans un monde marqué par la souffrance, mais où la Vie peut encore jaillir.

En cette fête de la Résurrection, Mgr Jean Michaël Durhône reconnaît que beaucoup ont pu faire, durant le Carême, l’expérience du tombeau vide, de la perte d’espérance. Il souligne cependant que nous pouvons perdre espérance quand nous constatons que le conflit israélo-palestinien continue à faire des victimes innocentes, que la violence n’a plus de limite ; devant une économie mondiale menacée ; ou encore face à l’impasse dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Mgr Durhône évoque aussi la situation locale. À Maurice, dit-il, la violence, la drogue et les difficultés économiques plongent bien des familles dans l’inquiétude. « Nous aurions aussi à Maurice toutes les raisons d’être désemparés et de perdre espérance. » Mais pour les chrétiens, le tombeau ouvert est porteur d’espérance fait-il remarquer. « Jésus en est sorti ressusciter, et fait naître l’espérance d’un monde où la Vie est plus forte que la mort et où celle-ci n’aura pas le dernier mot. Ouvert est le tombeau ; Ouvert notre avenir ! » dit l’évêque de Port-Louis.

Il souligne également que des signes positifs nourrissent cette espérance. Il cite les mesures pour restaurer la crédibilité des institutions, la volonté d’une justice équitable, l’action des ONG, et le Jubilé des jeunes récemment célébré à Maurice.

Après un cheminement de quarante jours, fait de prière, de solidarité et de privations, Mgr Durhône conclut en disant : 
« À notre tour, quelle que soit notre confession religieuse, mettons-nous en route et devenons des pèlerins d’espérance d’un monde où la Vie peut jaillir ».

Jean-Marie St-Cyr