
En dépit des diverses mesures prises pour lutter contre le chikungunya et la dengue, des cas sporadiques continuent d’être recensés. Avec les averses occasionnelles qui favorisent la prolifération des moustiques, la vigilance reste de mise, notamment pour prévenir les piqûres.
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Selon les chiffres disponibles, 71 cas de chikungunya ont officiellement été rapportés depuis le 15 mars dernier, soit 60 cas locaux et 11 cas importés. Mais de nouveaux cas ont été identifiés et étaient en cours de vérification hier, jeudi 17 avril, nous a fait comprendre le Dr Fazil Khodabocus, directeur par intérim des services de santé.
Parmi les cas recensés jusqu’ici, on compte trois enfants de moins de 5 ans, deux entre 10 et 11 ans, et un âgé de 13 ans. Le pays comptait alors sept cas actifs. La majorité des cas de chikungunya a été signalée dans les régions de l’Ouest et du Nord. Toutefois, des cas sporadiques ont également été notés à Port-Louis. Selon le Dr Khodabocus, ces cas sont souvent liés à des établissements hôteliers.
Le pays comptait également 21 cas de dengue, dont deux actifs. Ces derniers ont principalement été enregistrés dans la région de Plaine Magnien et ses alentours.
Le Dr Khodabocus souligne qu’à la suite des récentes averses, une prolifération de moustiques est tout à fait probable, d’où un nouvel appel à la vigilance afin d’éliminer tout ce qui peut servir de gîtes larvaires. Il insiste également sur l’importance de prendre des mesures pour éviter les piqûres de moustiques.
À noter que Rodrigues a recensé six cas de chikungunya, dont deux importés et quatre locaux. Un seul cas était actif au jeudi 16 avril.
Hausse du nombre de cas d’infections respiratoires aiguës
Avec la fluctuation des températures et la transition de l’été vers l’hiver, les conditions sont propices à la circulation des virus, fait remarquer le Dr Fazil Khodabocus. Cela se traduit par une augmentation des cas d’infections respiratoires aiguës.
Du 7 au 13 avril, 4 431 cas ont été recensés, contre 4 375 au cours de la semaine du 31 mars au 6 avril. Parmi les virus actuellement en circulation, on retrouve les virus de la grippe AH1N1, AH3N2 et B, ainsi que le Covid-19, l’adénovirus et le rhinovirus, qui provoquent un état grippal avec fièvre, courbatures, maux de gorge, entre autres.
Même si aucun cas grave n’a été enregistré pour le moment, certains patients ont dû être hospitalisés, fait remarquer le Dr Khodabocus. « Avec l’hiver qui approche, nous nous attendons à une hausse des cas, des complications et des hospitalisations », dit-il.
D’où son appel à profiter de la campagne de vaccination contre la grippe, qui débute ce lundi 21 avril, dans le cadre du programme du ministère de la Sécurité sociale. Celle-ci vise à mieux protéger les personnes âgées et les plus vulnérables pendant la saison hivernale. Un calendrier a été établi à cet effet, et la campagne s’étendra du 21 avril au 8 mai. Elle se tiendra au rez-de-chaussée des bâtiments NPF, dans les centres de village ou les centres communautaires.
S’ensuivra la campagne de vaccination du ministère de la Santé, destinée au grand public, dans les divers hôpitaux régionaux.
Le directeur par intérim des services de santé signale également une hausse des cas de gastro-entérites, avec 1 338 cas enregistrés du 7 au 13 avril, contre 928 du 31 mars au 7 avril. Ces cas ont principalement été recensés dans les régions encore chaudes, notamment l’Est, le Nord et Port-Louis. Le Dr Khodabocus rappelle l’importance de consommer des repas fraîchement préparés, de bien observer l’hygiène des mains et de faire bouillir l’eau du robinet avant de la consommer.

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