Port-Louis dans la hantise du 30 mars 2013

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10321","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-17719","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Traffic"}}]] La circulation dans le centre était particulièrement pénible ce mercredi, avec tous les inconvénients imaginables.

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Bus au garage

Comme Veedushi, nombreux sont ceux qui ont couru vers les gares routières pour rentrer chez eux au plus vite. À la gare Victoria, ceux présents ont été témoins d’une situation inhabituelle. Roger est dans tous ses états. « On dirait que personne ne sait où il faut aller. Tout le monde court dans tous les sens. » Peu avant 11 heures, il y avait foule à la gare Victoria. Un peu plus loin, à un arrêt d’autobus, c’est la grogne. Pour certaines lignes, vers Vallée-des-Prêtres ou encore Vallée-Pitot, les bus ne roulent plus en raison des inondations, provoquant la panique chez ceux qui vivent dans ces régions. « Je dois aller récupérer mes enfants chez ma mère avant de rentrer à la maison. Et voilà que j’apprends qu’il n’y a pas d’autobus. J’ai dû appeler mon époux. Il n’arête pas de pleuvoir. J’ai peur. Je me souviens des inondations du 30 mars 2013. C’était pareil », nous déclare Maryse. [row custom_class=""][/row]

Remake du 30 mars 2013 ?

[row custom_class=""][/row] Un peu plus loin à Canal-Dayot, l’inquiétude des habitants devient palpable. Des maisons ont déjà été désertées par les locataires, effrayés de devoir revivre les inondations de mars 2013. Sur le visage des habitants de ce quartier, on peut aussi lire l’amertume. Tony est remonté contre les autorités. « Les travaux d’élargissement du canal n’ont jamais été complétés. À chaque fois qu’il pleut, nous sommes angoissés. On nous avait pourtant dit que lors de pluies torrentielles, les forces de l’ordre allaient être présentes . » Colette arrive difficilement à contenir ses larmes. Elle n’a pas fermé l’œil de la nuit. « Si le canal déborde comme la dernière fois, où irons-nous ? On a l’impression que les autorités nous ont abandonnés. On est constamment sur le qui-vive. » [row custom_class=""][/row]

Vallée-Pitot sous les eaux

Au nord de la capitale, des accumulations d’eau perturbent la circulation. L’eau arrive déjà jusqu’aux genoux des badauds alors que certaines rivières en crue débordent sur les routes principales. Les voitures ont du mal à rouler. L’eau boueuse pénètre dans la cour des gens alors que chez les plus malchanceux, les maisons sont déjà inondées. À Vallée-Pitot, Pamela Dawood, 48 ans, tente au mieux d’enlever toute l’eau accumulée dans sa maison. Sa maison se situe dans un bas-fond et s’est retrouvée inondée. Les larmes aux yeux, elle nous explique que tous ses effets sont abîmés. « Je n’ai plus rien. L’eau a tout endommagé. La nourriture, les meubles, les appareils électroménagers, en quelques heures j’ai tout perdu. » À Chitrakhoot, les habitants sont mécontents et n’hésitent pas à exprimer leur colère. Le mot d’ordre : pas question de se rendre dans les centres de refuge. « Les centres de refuge sont des solutions temporaires. Dans ces centres, on le sait tous, il y a un manque d’hygiène. Comment puis-je y emmener ma famille ? » nous dit Vinay.