Bien que calme en surface, la rentrée politique comporte pas mal de surprises. Alors qu’avant la partielle du No 18 (Belle-Rose/ Quatre-Bornes), qui a eu lieu le 17 décembre 2017 avec Arvin Boolell comme grand vainqueur, chaque parti était dans son coin, les œillères ont aujourd’hui été enlevées.
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Que ce soit au niveau de l’alliance gouvernementale, comme dans l’opposition, on aborde cette nouvelle année avec l’esprit ouvert. À commencer par le Parti mauricien social démocrate (PMSD), qui est le principal parti d’opposition au Parlement. Sa cinquième place à la partielle a enterré ses ambitions d’aller seul avec Xavier-Luc Duval comme candidat au poste de Premier ministre. Si aucune négociation n’a été ouverte avec qui que ce soit, nous apprenons qu’il y a quand-même des prises de contact.
« Rien ne presse pour partir en alliance, mais nous réfléchissons aux meilleures options pour le parti », confie un proche de la direction. Les deux principales options sont une alliance avec le Mouvement socialiste militant (MSM) ou le Parti travailliste (Ptr). « Il n’y a rien d’officiel. Aucun émissaire pour faire le va-et-vient. Rien n’a été enclenché, mais disons qu’au niveau de chaque parti, il y a des échanges d’informations », ajoute encore notre source.
Un éventuel retour au gouvernement est-il dans le domaine du possible ? A priori, seulement si c’est pour reprendre la même place qu’occupait le PMSD, c’est-à-dire avec un Xavier-Luc Duval No 2 du gouvernement, avant la cassure. Que ce scenario se concrétise est cependant improbable pour le moment.
De toutes façons, rien ne presse pour le PMSD. L’appel de Pravind Jugnauth au Privy Council, dont le jugement devrait tomber d’ici quelques mois, et l’affaire en Cour contre Navin Ramgoolam freinent d’éventuelles nouvelles alliances avec le MSM et le Ptr. Ces deux affaires pourraient en effet venir bouleverser complètement la donne politique.
Par ailleurs, le bureau politique du MMM se réunit ce lundi après-midi pour la première fois de l’année. Il s’agit, entre autres, de discuter des élections internes pour renouveler les structures du parti. Ici aussi, une aile du Bureau politique souhaite que Paul Bérenger assouplisse sa position par rapport au Réduit.
Jusqu’ici, il n’était pas question pour le leader des mauves d’accepter une alliance dont sa nomination à la présidence de la République serait une condition. Ceci était une des conditions posées par le MSM dans un passé pas trop lointain. Elle avait été catégoriquement refusée.
Au sein du bureau politique mauve, l’on est aujourd’hui d’avis qu’un MMM seul, qui plus est avec Paul Bérenger comme candidat au poste de chef du gouvernement, courrait au désastre. Des concessions sont donc nécessaires pour éviter une nouvelle débâcle.
Au Mouvement Patriotique, certains membres de la direction sont ouverts aux discussions avec le MSM pour une éventuelle entrée au gouvernement. La direction du parti se serait assouplie par rapport à cette idée, mais tout reste encore à faire.
Quant au Parti travailliste, les yeux sont rivés sur le congrѐs de renouvellement des instances qui devrait avoir lieu vers avril ou mai. Cela notamment parce qu’Arvin Boolell a déjà annoncé qu’il comptait briguer le leadership du parti que Navin Ramgoolam ne compte nullement céder.
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