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Paul Bérenger: «L’Inde a sauvé le Budget 2016-17»

Quelques doutes exprimés sur les prévisions du ministre des Finances, beaucoup de critiques lancées contre le prédécesseur et de la gratitude envers l’Inde.

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C’est en résumé le contenu du discours du leader de l’Opposition Paul Bérenger sur le Budget 2016-17 mardi 16 août à l’Assemblée nationale.

S’il a poursuivi avec sa politique de non-agression envers le ministre des Finances, Paul Bérenger estime que Pravind Jugnauth doit beaucoup au don de Rs 12 milliards de l’Inde.

En l’absence des membres du PMSD et du Muvman liberater, qui ont boudé son discours dans le cadre des débats sur le Budget 2016-17, Paul Bérenger s’est évertué à diriger ses critiques les plus acerbes contre l’ex-ministre des Finances Vishnu Lutchmeenaraidoo.

C’est en commentant l’estimation de 4,1 % de croissance économique pour l’année 2016-17 que Paul Bérenger en est venu à faire référence au don de l’Inde. « Est-il réaliste d’estimer que la croissance du PIB [Produit intérieur brut] sera de 4,1% en 2016-17 ? » s’est-il interrogé, rappelant que la Banque de Maurice [BoM] plaçait la barre à 3,8 %.

« Le doute est permis malgré le “grant” de Rs 12 milliards de l’Inde, le fait est que l’Inde a sauvé le budget 2016-17, y compris pour le déficit budgétaire », a déclaré Paul Bérenger.

Le déficit, actuellement de 3,3 % du PIB, se rapprocherait davantage des 5 % sans le don de l’Inde, selon Paul Bérenger.

S’il estime que le Budget 2016-17 n’est pas un exercice de « relance économique et de création d’emploi », ni « de rupture », c’est bien envers Vishnu Lutchmeenaraidoo que Paul Bérenger s’est montré le plus dur.

« Quand on se rappelle les prévisions farfelues de l’ex-ministre des Finances, approuvé par son Premier ministre, c’est du surréalisme ! Du délire ! » s’est écrié Paul Bérenger lors de son discours.

Paul Bérenger a alors fait référence au « chaos hérité de son prédécesseur », concernant les changements à la CSR [Corporate Social Responsibility], annoncés par Pravind Jugnauth, ou encore « les bluffs de l’année dernière » concernant le secteur des petites et moyennes entreprises (PME).

Paul Bérenger dit son scepticisme concernant les prévisions sur la dette publique. 63 % et 61 % du PIB en 2017 et 2018 respectivement représentent un taux toujours supérieur aux 60 % considéré comme la ligne rouge, a rappelé Paul Bérenger.

« Et c’est sous-estimé quand on prend en considération l’héritage BAI et les milliards de réclamations déjà lancées dans les tribunaux internationaux », a-t-il ajouté pour soutenir son argument.

Betamax, CT Power, ainsi qu’un « gros projet au Morne agréé puis annulé » pourraient ainsi venir alourdir la dette publique, selon Paul Bérenger.

Les mêmes inquiétudes refont surface concernant le déficit courant : les 5 % du PIB passeraient à 10 %, si on ne prend pas en considération l’argent qui transite par l’île Maurice pour l’Inde, à travers les Global Business Companies (GBC) qui bénéficiaient de l’accord de non double-imposition fiscale.

Avec la fin de l’accord, « la dépendance de l’île Maurice sur les GBC n’est pas soutenable à moyen terme », a affirmé Paul Bérenger lors de son discours à l’Assemblée nationale.

 

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