Panama Papers - Penny Hack: «On va un peu trop vite…»

Ce mardi 12 avril, la seconde partie du Grand Journal de Radio Plus était consacrée aux données de l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) sur les placements des clients du cabinet Mossack Fonseca. Nawaz Noorbux a ainsi invité Gilbert Seeyave, Tax Partner chez BDO Financial Services, Kader Mungly, spécialiste dans la fiscalité internationale, Penny Hack, avocat d’affaires, et Kamal Hawabhay, directeur de la société offshore Global Wealth Management Solutions Ltd. Ce dernier estime que les membres de l’ICIJ font fausse route au sujet des Panama Papers. Il considère que ces journalistes chevronnés « ne sont pas des experts fiscaux » et qu’aucun scandale n’a été révélé « jusqu’à maintenant ». Pour lui, il faut d’abord que l’ICIJ démontre que les personnes citées ont détourné de l’argent ou qu’elles se sont rendues coupables d’évasion fiscale. Me Penny Hack est sur la même longueur d’onde. Il soutient que « ces journalistes vont un peu trop vite » en donnant des noms sans démontrer l’origine des biens de ces personnes. Il ajoute, cependant, que si des noms de personnalités mauriciennes sont cités par l’ICIJ, il faut que la Mauritius Revenue Authority ouvre une enquête. « Comment savoir d’où provient cet argent ? », s’interroge, de son côté, Kader Mungly. Il se pose aussi des questions sur la provenance de ces documents. Maurice, lancent les différents interlocuteurs, n’est pas un paradis fiscal. Ils rappellent que la taxation des Global Business Companies 1 est de 15 % et qu’il n’y a aucune opacité sur le « ultimate beneficiary » de ces sociétés. Gilbert Seeyave est, quant à lui, d’avis que les journalistes locaux ne doivent pas prendre pour argent comptant ce qui est publié à l’étranger. Et qu’ils ne doivent pas jeter la pierre au secteur financier local sans preuve.