Deux jours après la démission d’Anil Kumar Dip, alors que plusieurs noms étaient cités comme remplaçants, c’est Rampersad Sooroojebally qui a été nommé au poste de commissaire de police, jeudi après-midi. L’ex-directeur de la brigade antidrogue, et aussi ancien responsable de la VIPSU sous l’ère de Ramgoolam, a pris ses fonctions vendredi matin. Il avait également occupé le poste de numéro 1 au sein de la Counter Terrorism Unit (CTU).
Rampersad Sooroojebally, aussi appelé Ravin, comptait 44 ans de service au sein de la force policière au moment de sa retraite en tant que DCP en 2014. Dix ans plus tard, il revient comme patron des Casernes centrales.
Au cours de sa carrière, Ravin Sooroojebally était connu pour diriger ses hommes d’une main de fer. Rigueur et sens de la discipline sont les qualificatifs qui reviennent le plus souvent. En 1989, lors de la visite du pape Jean-Paul II, il faisait partie de l’équipe de garde rapprochée chargée de la sécurité de sa Sainteté. C’est en 1971 que Ravin Sooroojebally a fait ses débuts au sein de la force policière. Il a occupé divers postes au sein de plusieurs unités de police : le GIPM, la VIPSU, la brigade antidrogue et la Counter Terrorism Unit (CTU).
Rampersad Sooroojebally s’était retrouvé projeté au-devant de l’actualité en janvier 2015, après son arrestation aux côtés de son ex-collègue, l’ex-DCP Dev Jokhoo. Les deux hauts-gradés avaient fait l’objet d’accusation de complot et avaient été arrêtés dans l’affaire Roches-Noires. Quatre ans plus tard, soit en septembre 2019, Rampersad Sooroojebally avait été blanchi dans cette affaire devant la cour intermédiaire.
« Mo pena narien pou mo dir pou le moman »
Nous avons sollicité Rampersad Sooroojebally dans l’après-midi du vendredi 15 novembre pour une réaction après sa nomination au Hot Seat des Casernes centrales. « Mo pena narien pou mo dir pou le moman », a-t-il déclaré.
Les points forts de la carrière de Rampersad Sooroojebally
Rampersad Sooroojebally a débuté au sein de la Training School de la police. Il a ensuite rejoint la police de Quartier-Militaire, dans l’Eastern Division, avant d’intégrer la Special Mobile Force (SMF).
À la fin des années 1980, Ravin Sooroojebally est promu au rang d’inspecteur de police. Il a eu le privilège d’intégrer la Royal Military Academy Sandhurst au Royaume-Uni. Cet institut britannique offre des formations pour les meneurs d’équipes dans le domaine militaire. Ravin Sooroojebally se fait remarquer en devenant le premier Mauricien à recevoir la prestigieuse récompense de meilleur étudiant étranger au sein de cette institution.
Ravin Sooroojebally se voit alors offrir la possibilité d’entamer une formation au sein du Groupe d’intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) en France. Il met ainsi le cap vers l’Hexagone immédiatement après la Grande-Bretagne.
Sa formation de commando en poche, le jeune policier retourne à Maurice et est chargé de former l’unité du Groupement d’intervention de la Police Mauricienne (GIPM). Au fil de son parcours, après la tentative d’attentat ciblant Sir Anerood Jugnauth à Grand-Bassin en mars 1989, Ravin Sooroojebally, avec l’appui d’experts en sécurité, crée la Very Important Person Security Unit (VIPSU). Ravin Sooroojebally devient alors le premier officier à prendre les commandes de cette unité.
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