Noorani meurt de 18 coups de sabre: depuis cinq ans ses proches réclament justice

Noorani Doomun, 39 ans, a été sauvagement agressé dans la nuit du vendredi 18 mars 2011 à Rivière-des-Anguille. Le drame s’est produit aux abords de la succursale de la State Bank. Six de ses agresseurs ont été arrêtés et inculpés de « wounds and blows causing death ». La victime, grièvement blessée, a été admise à l'hôpital de Rose-Belle où elle a rendu l'âme trois jours après. Selon le rapport d’autopsie du Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du service médicolégal, la victime avait reçu dix-huit coups de sabre. Sa mort est due aux multiples blessures reçues à la tête et au cou. Cette agression a pour toile de fond un règlement de compte. Nazir Doomun, frère de la victime, et ses proches réclament justice. « Cette affaire traîne en cour intermédiaire depuis cinq ans. Chaque fois, elle est renvoyée.  Nu bizin la justice et ki banne criminel mo frère paye zot sentence derrière les barreaux », déclare-t-il. Ce dernier a été un témoin oculaire de l’agression. « Mon frère, mon neveu et moi-même avons vu Noorani mortellement agressé sous nos yeux impuissants. Mon frère allait à la boutique, quand des individus lui ont asséné plusieurs coups de sabre. Nous avons tenté de les en empêcher, mais en vain. Mo frere so li cou ti près pou sectionner », ajoute Nazir.

Avertissement

Quelque 28 témoins ont déposé en cour dans cette affaire. Le 7 mars 2011, à 20 heures, Nazir avait reçu un SMS d’un ami lui demandant de prendre garde. Le frère n’a pas porté attention à cet avertissement, après le meurtre de Noorani, il s’est rappelé de cet SMS.  Il a consigné une déposition à ce propos à la police pour en révéler la teneur : « Mo ena ene nouvel pou dire toi. To grand camarad bebe reste camp martin in vini depi irland. Prend precaution li ine met dimoune pou tire to mange. Mo ene camarad ar toi a coze sa peu dire toi ». Pour les proches de la victime, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un meurtre avec préméditation. « Nous souhaitons que cette affaire soit référée en Cour d'assises. Ils lui ont donné 18 coups sabre, après ils prétendent n’avoir pas eu l’intention de le tuer… », fustige Nazir.