L’Independent Broadcasting Authority (IBA) avait annulé un premier appel à candidatures avant de demander à Alentaris d’effectuer un exercice de recrutement.
Un premier appel à candidatures avait eu lieu en octobre dernier. L’avocate Youshreen Choomka, nommée présidente du conseil d’administration de cet organisme de régulation du secteur de l’audiovisuel en mai dernier, avait pris part à ce premier exercice de recrutement.
« Le fait qu’elle était présidente du conseil d’administration, partie prenante de l’exercice de sélection, et en même temps candidate compliquait le tout. Nous n’avions d’autre choix que d’annuler l’exercice, d’autant plus que nous ne savions pas qu’elle allait se porter candidate », confie une source proche du dossier. Et d’ajouter qu’il n’y avait que deux candidats.
Le conseil d’administration décide donc de procéder à un second exercice de recrutement. Mais, à la différence du précédent, l’exercice est confié à Alentaris pour que la sélection puisse se faire par une entreprise indépendante.
IBA pas mentionnée
Une annonce de recrutement est publiée dans la presse par Alentaris. Elle ne mentionne cependant pas le nom de l’IBA, mais parle d’un « régulateur indépendant, au centre d’un secteur émergent ». Sous le chapitre des responsabilités, il est indiqué que le directeur devra, entre autres, « interagir avec des entités privées et publiques dans le domaine de la diffusion, des télécommunications et des communications » et « gérer les obligations de diffusion du service public et des obligations des détenteurs de permis commerciaux ». Pour un ancien cadre de l’IBA, « toute personne dans le secteur sait tout de suite qu’il s’agit de l’IBA. Il ne peut y avoir de doute à ce sujet, car aucun autre régulateur de ce type n’existe à Maurice, mise à part l’ICTA qui elle se concentre uniquement sur le secteur des télécommunications ». Reste que Youshreen Choomka a déclaré au Défi Quotidien lundi qu’elle n’était pas au courant que l’IBA cherchait à recruter un directeur et postule donc une seconde fois, mais cette fois-ci, selon elle, sans savoir qu’il s’agissait de l’organisme qu’elle préside. « Ce n’est que lors de cet entretien qu’on m’a informé qu’il s’agissait de l’IBA », a-t-elle expliqué. Alentaris soutient que l’exercice de sélection a été fait de manière professionnelle. « Nous recevons les curriculum vitae, faisons la sélection et les interviews. Un rapport est soumis à chaque étape. C’est à la suite de cela que le client prend sa décision. Ce n’est pas Alentaris qui décide », affirme Thierry Goder, Chief Executive Officer d’Alentaris.Rs 144 000 par mois
Alentaris reçoit une vingtaine de candidatures. Selon une source proche de l’IBA, Youshreen Choomka serait sortie en tête de liste. Une proposition formelle lui est donc faite, la semaine dernière, avec comme condition de démissionner comme présidente du conseil d’administration si elle accepte le poste de directeur. Notons que le salaire de président de l’IBA, un job à temps partiel, est rémunéré à hauteur d’environ Rs 40 000 mensuellement. Par contre, le directeur touche Rs 144 000 par mois, sans compter les diverses allocations pour siéger au sein des sous-comités de cet organisme.L’organisme passe sous le PMO
Après la Mauritius Broadcasting Corporation et Mauritius Telecom il y a deux semaines, l’Independent Broadcasting Authority (IBA) est passée sous la tutelle du Bureau du Premier ministre. Cela depuis lundi, même si l’IBA n’a pas encore reçu de communication officielle en ce sens. C’est donc un gros dossier que perd le ministère de la Technologie, de la communication et de l’innovation.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !