Nivedita Nathoo: la méditation, son exutoire

La vie d’une femme d’affaires est loin d’être facile. Nivedita Nathoo en sait quelque chose pour avoir mené un combat sans relâche. Sa force, elle la puise dans la méditation qu’elle pratique chaque soir « because tomorrow is going to be better ».Rencontre. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"13588","attributes":{"class":"media-image alignright size-full wp-image-22554","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"1110","alt":"Nivedita Nathoo"}}]]Faire le vide devient une nécessité quand on vit à 100 à l’heure. C’est le cas de Nivedita Nathoo, dont le parcours avec Surya Spa est riche et éloquent. pour rester zen et garder la tête froide, il faut avoir recours à la méditation. C’est d’ailleurs devenu son rituel du soir. « Avant de me mettre au lit, je fais une séance de méditation. Je vide mon sac pour mieux recommencer le lendemain. J’ai l’habitude de dire que cette petite reconnexion avec soi permet de se ressourcer et surtout de mieux se préparer à relever d’autres défis. Tomorrow is going to be better », raconte la spécialiste de l’Ayurveda. Fille d’un prêtre, Nivedita Nathoo a toujours été très spirituelle. « Enfant, je n’arrivais pas à méditer. Je restais assise mais cela bouillonnait dans ma tête. Je pensais à mille et une choses. Puis un jour, mon père m’a ouvert les yeux. Il m’a appris comment faire le vide. Il me disait toujours de partager mes peines et mes joies, de remercier dieu des bonnes choses qui m’arrivent, mais aussi de  lui livrer mes soucis. C’est uniquement après qu’on arrive à se sentir libérée et à méditer », raconte-t-elle.

« Tea Time » en amoureux

Depuis, la méditation est devenue son exutoire. Difficile pour elle de passer outre. Tout comme son Tea Time avec son époux Rajiv Nathoo. Depuis qu’ils se sont mariés, ils ratent rarement la pause thé. « Rajiv était enseignant et moi, je venais de cesser de travailler à l’hôtel Royal Palm. J’avais pris un congé sabbatique de six mois. J’ai ensuite recommencé à travailler dans le spa d’une amie, avant d’ouvrir mon premier institut. On a alors pris l’habitude de prendre le thé ensemble à 15 heures quand il revient de l’école. » Une habitude qu’ils perpétuent depuis de 23 ans. « Il nous arrive de rater ce rendez-vous en raison d’autres obligations. Je me sens toujours un peu coupable quand cela arrive. C’est devenu une tradition et c’est un petit moment de bonheur qu’on affectionne tous les jours. C’est le moment où je décompresse », avoue Nivedita Nathoo pour qui la simplicité a toujours été sa force. Son thé Corson reste son préféré et son époux, lui, a toujours son sachet de biscuits « cabine » pour la pause thé.

« Éviter de devenir pauvre »

« Je suis originaire de Morcellement Saint-André. J’ai connu la misère. On peut avancer dans la vie, mais on reste toujours fidèle à ses racines. » Si la jeune femme est invitée à des High Tea Parties, dans sa maison, dit-elle, elle prône la simplicité. Car elle estime que les choses les plus simples restent les meilleures. « On garde les pieds sur terre et la tête bien vissée sur les épaules. J’ai pu atteindre mes objectifs, réalisé mes rêves et tout cela, grâce à mes efforts. À force de voir la misère quand j’étais petite, je me suis promis d’éviter de devenir pauvre. Pari réussi », confie-t-elle. Pour arriver à suivre le rythme de cette vie trépidante, Nivedita Nathoo opte pour une healhty attitude. Convaincue des bienfaits de l’Ayurveda, elle se tourne vers le naturel pour garder la forme. Chaque matin, elle commence la journée par boire un verre d’eau et de limon avant d’entamer une marche d’une heure sur la plage de Mon-Choisy avec son époux.

Aucun regret

Ensuite, elle va travailler, gère les différentes tâches liées à sa compagnie de distribution de produits ayurvédiques et les deux instituts de Surya Spa à l’hôtel Le Victoria et au Club Med de Pointe-aux-Canonniers. Mais elle n’oublie pas son kéfir – une préparation à base de yaourt et de graines de lin qui agit sur l’entretien de l’intestin. Le soir enfin, elle dîne très tôt, sauf quand elle est invitée. Et là, c’est l’occasion de se détendre. « J’ai aussi pour principe de laisser les problèmes du travail au bureau. Je ne ramène jamais mes soucis professionnels à la maison. Avant de quitter le bureau, je fais le point et cela s’arrête là », fait ressortir Nivedita Nathoo. Une fois en mode relax, elle met de côté les soucis et profite de chaque instant partagé avec les autres. « J’adore sortir avec des amies, prendre un verre de vin après le travail, à 18 heures. Ces petites conversations entre filles me font un bien fou », confie-t-elle. Ensuite, il y a la famille. Ces deux enfants, âgés de 15 et 18 ans, sont comme la prunelle de ses yeux. Ses joies de tous les jours s’expliquent aussi par le fait que Nivedita Nathoo n’a aucun regret. « J’ai toujours donné le meilleur de moi-même », conclut-elle.

« Inculquer des valeurs aux jeunes »

Après avoir passé sa vie à se bâtir une réputation, Nivedita Nathoo, aujourd’hui âgée de 47 ans, veut faire du social, tout comme son père autrefois. « Avant, j’entrais dans une colère noire quand je voyais mon père donner de l’argent aux pauvres. Mais après m’être construit une carrière, j’ai réalisé qu’il était important d’aller vers les autres », estime-t-elle. Son objectif : faire revivre les baithkas : écoles des valeurs humaines pour les jeunes. Intitulé « Revival of the Baithkas », ce projet a vu la création de quatre écoles pour des jeunes de six ans à 14 ans, à Floréal, Plaine-des-Papayes, Petit-Raffray, Terre-Rouge et prochainement à Goodlands.