Meurtre de Prithiviraj Gajadhur : Marie Prisca Ajeon Martinelle fixée sur son sort le 25 juillet

Marie Prisca Ajeon Martinelle a comparu en cour d’assises, le vendredi 14 juillet, devant le juge Benjamin Marie Joseph. La jeune femme a plaidé coupable du meurtre de Prithiviraj Gajadhur, un Senior Health Inspector. Elle sera fixée sur son sort dans onze jours.

Marie Prisca Ajeon Martinelle est poursuivie sous une accusation de manslaughter en cour d’assises. Cette femme de 27 ans est accusée d’avoir tué Prithiviraj Gajadhur, qui était un Senior Health Inspector de 46 ans affecté à la municipalité de Port-Louis. Le drame est survenu le 26 août 2012 à Rose-Hill.

L’accusée  a plaidé coupable. Elle est défendue par Me Yousuf Ali Azaree. La poursuite est représentée par Me Najiyah Nuha Jeewa.

Mo demann pardon. Mo sagrin pou sa ki monn fer. Mo ti dan ladrog », a avoué Marie Prisca Ajeon Martinelle dans sa déclaration en Cour.

Elle a raconté qu’elle se prostitue depuis l’âge de 17 ans, ce qui l’a fait basculer dans l’univers de la drogue. L’accusée a indiqué qu’elle vient d’une famille brisée et qu’elle a continué à vendre son corps même après avoir rencontré son compagnon.

Guet-apens

Dans ses déclarations aux enquêteurs de la Major Crime Investigation Team, Marie Prisca Ajeon Martinelle a relaté en détails comment elle dépouillait ses clients qui la sollicitaient pour des services sexuels. Elle avait affirmé qu’elle commettait le délit en compagnie de son concubin.
La victime, Prithiviraj Gajadhur, était d’ailleurs un client. Elle savait que ce dernier avait de l’argent sur lui. Le jour fatidique, Prithiviraj Gajadhur l’avait sollicitée pour des services sexuels. L’accusée est montée dans la voiture du défunt et l’a dirigé vers un terrain en friche où elle a l’habitude d’emmener ses clients.

Prithiviraj Gajadhur ne savait pas qu’il s’agissait en fait d’un guet-apens. Il ignorait que le concubin de l’accusée l’y attendait. Ils ont maîtrisé le quadragénaire et l’ont tué avant de le dépouiller de son argent et de son téléphone portable.

L’autopsie a révélé que Prithiviraj Gajadhur a rendu l’âme après avoir reçu plusieurs coups par arme blanche à l’abdomen. Il portait également plusieurs blessures et des entailles au corps.

Lors des plaidoiries, la poursuite a réclamé une peine de 25 à 30 ans de prison, mettant l’accent sur les circonstances aggravantes ayant entraîné la mort de Prithiviraj Gajadhur. La défense a, quant à elle, plaidé pour 16 à 23 ans de prison. Le juge Benjamin Marie Joseph prononcera la sentence le 25 juillet.