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Meurtre de Marceline Édouard : Bruneau Babooram reconnu coupable

Il a été reconnu coupable du meurtre de son ex-concubine à une majorité de sept jurés contre deux. Le verdict est tombé mardi 25 juillet à 17 h 05. Bruneau Babooram avait plaidé non coupable.

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Le jury a délibéré pendant quatre heures avant de décider du sort de Bruneau Babooram. Ce dernier était accusé d’avoir mortellement agressé, le 9 mars 2009 à Riche-Terre, son ex-concubine, Marceline Édouard, surnommée Florence, une Rodriguaise de 41 ans. Il a été reconnu coupable, à une majorité de sept jurés contre deux, bien qu’il ait déclaré dans ses dépositions qu’il ignorait les circonstances entourant ce drame.

Jeudi 27 juillet 2017. Bruneau Babooram sera de nouveau traduit aux assises pour les plaidoiries sur la sentence. Dans son résumé au jury, le mardi 25 juillet, avant que le jury ne délibère, le juge Benjamin Marie Joseph a mentionné les différentes preuves présentées lors du procès. Il a dirigé les neuf membres du jury sur les éléments qui doivent être établis pour que l’accusation de meurtre soit prouvée.

Le juge a précisé aux jurés qu’ils doivent agir uniquement sur la base des preuves présentées en cour. Il a aussi souligné que les jurés peuvent arriver à des verdicts alternatifs, dans l’éventualité où ils estiment que l’accusation de meurtre n’a pas été prouvée.

Dans ses dépositions à la Major Crimes Investigation Team (MCIT), Bruneau Babooram a relaté qu’il avait l’habitude de se rendre au domicile de Marceline Édouard pour récupérer leurs deux enfants. Ces derniers passaient le week-end chez lui au Morne avant de revenir chez leur mère à Riche-Terre.

«Sous l’influence de l’alcool»

Le jour du crime, Bruneau Babooram a rencontré le frère de Marceline Édouard. Ils ont pris quelques bières. Il a ensuite rencontré la victime qui, selon l’accusé, était sous l’influence de l’alcool et pouvait à peine parler. Il affirme qu’il ne l’a pas revue par la suite, car elle s’est rendue à un anniversaire.

Bruneau Babooram soutient qu’il s’est réveillé vers cinq heures, le lendemain, et qu’il s’est préparé pour se rendre au travail. C’est par la suite qu’il a appris la mort de Marceline Édouard.

Il a aussi déclaré qu’il n’a pas bougé durant la nuit et qu’il ne s’est, à aucun moment, rendu sur le terrain de foot où le corps de Florence a été retrouvé. Cette version ne correspond pas à celle du principal témoin de la poursuite, Patrick Tonta. Ce dernier a témoigné lors du procès et a déclaré que Bruneau Babooram l’avait tabassé.

Toutefois ce témoin a concédé n’avoir pas vu qui a agressé Marceline Édouard et qu’il ignore les circonstances entourant le décès de la Rodriguaise. Patrick Tonta avait indiqué lors du procès qu’il s’était installé chez Marceline Édouard avec le consentement de cette dernière et de ses enfants. Il avait relaté qu’il buvait en compagnie de Marceline Edouard sur un terrain de football jouxtant sa maison quand Bruneau Babooram a surgi et l’a agressé avec une hachette. Il a été atteint à la tête, à l’épaule et aux doigts, alors qu’il tentait de se défendre.

Bruneau Babooram est défendu par Mes Kishore Pertab, Manoj Seeburn, Ketan Seeburrun, Béatrice Prèle-Frundi et Renita Bungaroo. La poursuite est représentée par Me Mohana Naidu, Senior Assistant Director of Public Prosecutions.


Me Kishore Pertab : «J’attends des directives de mon client»

Le leading counsel de Bruneau Babooram dit attendre les directives de son client pour décider de la marche à suivre. Me Kishore Pertab affirme que le verdict du jury n’est pas final. « Nous attendons le prononcé de la sentence et les directives de mon client pour savoir si nous allons contester le verdict, la sentence ou les deux », a fait ressortir Me Kishore Pertab à sa sortie de la salle d’audience.

 

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