Météo - Prem Goolaup: «Il ne fera pas si chaud en 2016»

Jamais le pays n’a connu d’année plus chaude que 2015, mais la température devrait s’adoucir vers la mi-2016 avec le déclin du phénomène El Niño. C’est ce que révèle le directeur adjoint de la station météorologique de Vacoas. Niveau température, 2016 a démarré sur la même lancée que l’année précédente. Toutefois, rassure Prem Goolaup, directeur adjoint de la station météorologique de Vacoas, cela ne devrait pas durer. « El Niño a déjà atteint son ‘peak’ en décembre 2015. La plupart des modèles prévoient que d’ici avril-mai, le phénomène se sera estompé. À partir de là, il ne fera plus si chaud en 2016 », assure-t-il. En attendant, selon les estimations de la station de Vacoas, en janvier, la température sera cependant généralement supérieur à la moyenne par un degré. En 2015, la moyenne de température sur toute l’année a égalé les chiffres enregistrés en 2010, qui était seul en tête jusque-là. Le mercure a davantage pris l’ascenseur durant le dernier mois de l’année, décembre 2015 ayant été le mois le plus chaud sur les douze dernières années. « Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que l’année 2015, de janvier à décembre, a été la plus chaude qu’ait connue le pays », révèle Prem Goolaup, directeur adjoint de la station météorologique de Vacoas. L’année écoulée a égalé le record de 2010, avec une température supérieure de 1,380 C à la moyenne. « C’est définitivement l’année la plus chaude pour nous, renchérit Prem Goolaup, encore plus que 2014 qui, pourtant, a été très chaude à l’échelle mondiale ». Outre l’année en générale, le dernier mois de l’année, décembre 2015 a atteint d’autres sommets : c’était le mois le plus chaud enregistré depuis douze ans. « Durant ce mois, la température était supérieure à la moyenne par 1,60 C, poursuit le directeur adjoint, mais en plus, en quinze occasions différentes, la température a dépassé la moyenne par 20 C ou plus, ce qui est conséquent ». La raison, pour le numéro deux de la station météorologique de Vacoas, est le phénomène météorologique El Niño. « Le phénomène El Niño a eu un ‘peak’ en décembre, explique Prem Goolaup, c’est un des phénomènes les plus forts qu’on ait pu observer. Il est définitivement plus fort que celui de 1997 ». Les effets du changement climatique, déjà responsable du réchauffement planétaire,  ont été exacerbés par El Niño en 2015, selon notre interlocuteur.