Pressé de questions, Ivan Collendavelloo a fini par admettre qu’il y a un problème à la MBC. C’était lors de la conférence de presse des dirigeants de l’Alliance Lepep, jeudi, qui devait essentiellement être concentrée sur les incidents survenus, mardi dernier, au Parlement.
«Il y a évidemment un problème à la MBC », a concédé le ministre des Services publics, Ivan Collendavelloo. Les dérapages survenus à l’Assemblée nationale, mardi, entre le leader de l’opposition, Paul Bérenger, et la Speaker, Maya Hanoomanjee, ont été longuement commentés par les trois dirigeants de l’Alliance Lepep lors de la conférence de presse.
Mais toujours est-il que l'origine de ces vifs échanges n’était autre que le traitement de l’information accordée par la station de la radiotélévision nationale particulièrement sur les sujets politiques. Beaucoup au sein de l’opposition s’accordent à dire que la MBC est devenue un appareil politique utilisé à outrance par le gouvernement et accuse le ministre de tutelle, Roshi Bhadain, de « manipulation ».
Mais pour Ivan Collendavelloo, cela ne doit en aucun cas justifier des actes de violence dans l’hémi-cycle. Pour ce dernier, si les membres de l’opposition ont un souci avec la MBC, ils peuvent parfaitement adresser une question en toute civilité. Le No 2 du gouvernement, Xavier-Luc Duval, a, quant à lui, de manière plus conciliante admis qu’il y a des amélio-rations à faire avec la station nationale.
[panel contents="Prévue pour 14h30, c’est bien après 15h00 qu’a commencé la conférence des dirigeants de l’Alliance Lepep. En l’absence d’instructions précises, les policiers de service ne savaient trop quoi faire. Celui qui avait autorisé les journalistes à pénétrer dans l’enceinte de l’Hôtel du gouvernement s’est même fait rabrouer par son supérieur pour avoir laissé entrer les journalistes. C’est finalement dans le ‘Committee Room’ du rez-de-chaussée, trop exigu pour accueillir la vingtaine de journalistes et de cameramen présents, que s’est tenue la conférence de presse. Bien plus que les propos des trois dirigeants, c’est la partie questions-réponses qui fut la plus intéressante. Harcelés de questions sur la MBC et sur ses journaux télévisés partisans qui avaient servi de toile de fond aux incidents de mardi dernier, les dirigeants de l’Alliance Lepep ont tenté de se défendre pour reconnaître finalement que la MBC est devenue aujourd’hui un problème pour le gouvernement. " label="La difficulté de défendre la MBC" style="info" custom_class=""]
« Mais la MBC n’a pas de directeur », a-t-il fait ressortir. Le ministre du Tourisme a aussi précisé que la réforme de la MBC n’a pas encore été pleinement entamée. « Ena encore zafer pou fer », a-t-il ajouté, tout en soutenant que la volonté du gouvernement est de faire de la MBC une institution qui fera la fierté de l’hémisphère sud.
Pravind Jugnauth à l’inverse des deux autres leaders de l’Alliance Lepep, a préféré concentrer la majeure partie de ses commentaires sur le comportement de l’opposition. « Les événements de mardi dernier sont venus confirmer que Bérenger n’a pas changé. Lorsqu’il est à court d’arguments, sa stratégie se résume à la provocation, aux insultes et aux menaces », a-t-il avancé.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !