Interview

Matthew Taylor, CEO de Scott: «Nous visons 10% des parts du marché de la bière»

Profitant du lancement de la bière Heineken en pression à Maurice, Matthew Taylor, CEO de Scott, parle des difficultés pour s’installer sur le marché de cette boisson alcoolisée. À Maurice, le marché de la bière est difficile pour les nouveaux entrants. Qu’en est-il pour Heineken ? Heineken est la plus grande marque au monde, donc nous amenons du choix à Maurice. Jusqu’à l’heure, les consommateurs ont toujours été habitués à une seule marque. Nous avons relancé Heineken il y a trois ans de cela. Cette année, nous lançons en ce moment même Amstel. Nous pensons qu’il faut donner le choix aux consommateurs. Tout le monde ne conduit pas la même voiture, n’utilise pas le même dentifrice ni ne boit le même spiritueux. Notre rôle est d’amener le choix aux consommateurs de bières. Où en est Heineken en termes de parts de marché de la bière à Maurice ? Aujourd’hui nous progressons. Il est clair qu’en face de nous, il y a un quasi monopole, mais nous doublons notre chiffre d’affaires d’année en année, et nous sommes contents de notre performance. Et en termes de chiffres ? Ça reste petit encore, mais nous avons l’ambition d’augmenter nos parts de marché pour arriver à ce qui est normal dans notre catégorie premium, c’est-à-dire 10 %. Mais nous en sommes encore loin. En parlant de catégorie, quelle est votre cœur de cible? Notre cœur de cible reste le Mauricien car il est clair que le touriste, quand il vient à  Maurice, est à la recherche de bières locales. Aujourd’hui à Maurice, il y a des gens qui cherchent une alternative à la bière locale. Nous sommes là pour leur apporter cette expérience. Désormais nous avons la Heineken en pression (draft beer), ce que nous n’avions pas auparavant à Maurice. Il est normal pour les gens d’avoir une variété. On ne mange pas le même plat chaque jour, il est donc normal qu’on varie en termes de bière comme on le fait avec le vin et le spiritueux. En termes de communication, la publicité pour l’alcool est interdite à Maurice. Est-ce que cela a été un problème pour Heineken ou avez-vous un autre moyen pour communiquer ? Nous ne communiquons pas dans la presse ou de manière publicitaire. Mais nous travaillons avec nos partenaires, c’est-à-dire les bars avec lesquels nous avons des accords commerciaux. L’interdiction de la publicité freine-t-elle vos chiffres de vente ? Aujourd’hui cela ne freine pas forcément, mais il est clair que cela empêche la compétition. Pour les nouveaux entrants, il est compliqué d’annoncer. Nous avons aujourd’hui une campagne de sensibilisation « Enjoy responsibly », qui est une campagne majeure pour Heineken, mais également pour Scott. Nous sommes présents dans les vins et spiritueux et nous sommes très stricts, notamment auprès de nos commerciaux. Nous avons pour politique de ne pas encourager la consommation d’alcool, mais d’en encourager la consommation de manière responsable.
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