Intouchable Barcelone : le champion d'Europe en titre a écarté Arsenal (3-1) grâce à son trio offensif "MSN" (Messi-Suarez-Neymar), mercredi en 8e retour de Ligue des champions, une victoire confortable synonyme de neuvième qualification d'affilée en quarts pour le club catalan.
Cela fait désormais 38 matches de rang que le Barça n'a pas perdu cette saison et face à cet incroyable trident, dont chacun des membres a marqué mercredi, c'était sans doute mission impossible pour les Gunners, déjà battus 2-0 à l'aller.
Arsenal a certes réussi à égaliser par Mohamed Elneny (51e) après l'ouverture du score de Neymar (18e) mais dès que les Catalans se sont mis à accélérer, Suarez a surgi pour expédier dans la lucarne un ciseau mémorable (65e) et doucher les derniers espoirs des Londoniens sous la froide pluie du Camp Nou. En fin de match, Lionel Messi a scellé le score d'un joli ballon piqué (88e).
Voilà le Barça en quart de finale, comme attendu. Et les sept autres clubs qualifiés peuvent trembler à l'idée de croiser la route des ogres catalans, invaincus depuis plus de cinq mois en match officiel !
Mercredi soir, quelques coups de patte du trio "MSN" (Messi-Suarez-Neymar) ont suffi pour dompter la fougue londonienne.
Pour surprendre le Barça, l'entraîneur français Arsène Wenger misait pourtant sur la vitesse de Danny Welbeck, d'Alexis Sanchez et du tout jeune attaquant nigérian Alex Iwobi (19 ans), neveu de l'ex-star du Paris SG Jay-Jay Okocha.
Mais si les Gunners ont parfois réussi à déséquilibrer les Barcelonais, ils ont été rarement dangereux. Le défenseur français de Barcelone Jérémy Mathieu, très en vue, a écarté beaucoup de ballons chauds, notamment un tir à bout portant de Mohamed Elneny (39e).
Et les frappes lointaines de Mesut Özil (10e), Elneny (15e) ou Mathieu Flamini (26e) n'ont pas réussi à trouver le cadre du gardien barcelonais Marc-André ter Stegen.
A l'évidence, ce Barça-là a laissé Arsenal se créer des occasions tout simplement parce qu'il l'a bien voulu et parce qu'il a semblé en mesure de répliquer à chaque accélération de son trident offensif.
Le Camp Nou a rugi de plaisir en voyant le trio "MSN" se trouver les yeux fermés, comme sur cette ouverture lumineuse de plus de 40 mètres de Neymar pour Messi, dont l'enchaînement contrôle-frappe a contraint le gardien David Ospina à une parade spectaculaire (17e).
Une minute plus tard, la foudre est retombée: récupération haute du Barça, Luis Suarez lance Neymar dans la surface et le Brésilien ajuste Ospina d'une imparable frappe rasante (18e).
Le Barça a alors commencé à ronronner, fort de son avantage de trois buts sur l'ensemble des deux matches. Et c'est ce qui a permis à Arsenal de revenir: Elneny a expédié un missile sous la barre après un débordement de l'ancien Barcelonais Alexis Sanchez (51e).
Mais aussitôt, comme un fauve assoupi, le Barça s'est réveillé. Une talonnade de Neymar pour Messi, suivie d'une frappe croisée de l'Argentin, a contraint Ospina à s'interposer (56e), avant que Suarez, d'une volée en ciseau sur un centre de Dani Alves (65e), ne mette tout le monde d'accord.
Certes, Welbeck aurait pu marquer un deuxième but sur une rare bourde de Mathieu (58e) ou sur une frappe qui a heurté le haut de la transversale (67e). Cela permettra peut-être à Arsenal, qui a vu s'amenuiser ses chances de trophée cette saison, de repartir la tête haute du Camp Nou.
Mais jamais le Barça n'a perdu le contrôle du match et Ter Stegen s'est chargé d'éteindre les dernières flammèches adverses avec une claquette sur un coup franc d'Alexis Sanchez (80e).
Scandant les noms du capitaine Andres Iniesta, de l'entraîneur Luis Enrique et de la star Lionel Messi, le Camp Nou ne s'y est pas trompé: ce Barça-là peut rêver de conserver son titre européen en mai prochain, une performance jamais vue depuis la fin des années 1980.
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