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Le Grand Journal de Radio Plus - Dick Ng Sui Wa : «Seulement deux films !»

Radio Plus a profité du lancement de l’atelier sur le cinéma au Holiday Inn pour inviter sur son plateau quelques acteurs du secteur. Objectif : discuter des perspectives pour le développement de l’industrie du film à Maurice.

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Jacques d’Unienville, Chief Executive Officer d’Omnicane qui construira un studio avec Pinewood comme partenaire, le réalisateur David Constantin, le responsable du dossier au Board of Investment (BoI) Nanda Narrainen, et le Chairman de la Mauritius Film Development Corporation (MFDC) Dick Ng Sui Wa, étaient les invités d’Abdoolah Earally. Il en ressort qu’il faudra combler plusieurs manquements pour qu’une véritable industrie se développe.

Le président de la MFDC a dressé un constat accablant sur la production cinématographique locale : « C’est pathétique que seulement deux films aient été tournés ces dernières années. Il en faudrait au moins dix par an. » Selon Dick Ng Sui Wa, malgré le fait que plusieurs productions étrangères choisissent Maurice, il faut viser le développement de l’industrie locale pour que le secteur soit réellement porteur.

Main-d’œuvre qualifiée

Que faut-il pour avoir une main-d’œuvre qualifiée apte à soutenir une production locale plus riche ? « Bizin zis tou! » assène David Constantin. S’il affirme qu’il y a des gens qualifiés dans l’industrie, il précise qu’ils sont loin d’être légion, ce qui représente un handicap. « Il y avait un tournage indien la semaine dernière, a-t-il raconté. Ils ont pris tous les équipements et la main-d’œuvre locale. Du coup, ceux qui tournaient autre chose n’avaient plus de main-d’œuvre disponible. » Pour le cinéaste, il faut beaucoup miser sur la formation formelle des professionnels du secteur pour le faire progresser.

« On peut mettre des règlements pour obliger les productions à embaucher un minimum de dix apprentis locaux en échange des 40 % du Film Rebate Scheme », a suggéré Dick Ng Sui Wa. Il faudrait aussi créer un « pont » entre les professionnels locaux et les productions étrangères. Jacques d’Unienville a mis en avant la volonté de Pinewood d’installer une école de cinéma à Maurice.

Malgré cet accent sur la production locale, Nanda Narrainen a, de son côté, expliqué la stratégie de diversification du BoI : « On ne peut continuer à dépendre autant de l’Inde, nous poursuivons notre promotion en Europe. »

 

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