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Lancement de livre À l’IFM: Ameenah Gurib-Fakim déplore le silence autour du Dr Brown-Séquard

L’illustre médecin fait partie de notre patrimoine. D’où le plaidoyer de la présidente de République pour la reconnaissance de l’œuvre du Mauricien le plus célèbre… La présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, a fait un vif plaidoyer pour la reconnaissance du Dr Charles-Édouard Brown-Séquard. Ce savant qui a donné son nom à l’hôpital psychiatrique de Beau-Bassin, a fait l’objet d’un essai d’Emmanuel Richon. L’ouvrage, intitulé Le Mauricien le plus célèbre, Charles Édouard Brown-Sequard, est préfacé par Ameenah Gurib-Fakim. Il a été lancé par la Présidente le jeudi 26 mai à l’Institut français de Maurice. L’ouvrage d’Emmanuel Richon vient combler une lacune, dans la mesure où le célèbre médecin mauricien, connu de tous les étudiants en psychiatrie à travers le monde, est injustement et étrangement un grand inconnu à Maurice. « Indifférence et mépris », dira l’auteur. La présidente de la République n’en pense pas moins, d’autant qu’une rue de Paris porte le nom de cet illustre personnage. Sa notoriété mondiale, il la doit principalement à la découverte du syndrome qui porte désormais son nom. Le syndrome de Brown-Séquard est une affection neurologique consécutive à une atteinte à la moelle épinière. Ameenah Gurib-Fakim fait ressortir que Brown-Séquard était fier de ses origines mauriciennes. Emmanuel Richon, devait d’ailleurs rappeler que le médecin était venu en aide aux sinistrés mauriciens, après le passage d’un cyclone, en leur envoyant les recettes de ses conférences à Paris. L’influence de Brown-Séquard ne se limitait pas au seul domaine médical, explique l’auteur de l’ouvrage. À Londres, où il avait pour voisin Robert Louis Stevenson, l’auteur du livre L’étrange cas de Dr Jekyll et M. Hyde, le Mauricien suscitait une curiosité morbide chez l’épouse de l’écrivain britannique. « Dans sa maison, il y avait 300 cochons, des singes, des chiens et puis des cadavres humains qu’il utilisait pour ses expériences. Il a certainement influencé Stevenson », souligne Emmanuel Richon. « À Maurice, lorsque son nom est cité, c’est en référence à l’hôpital psychiatrique », explique l’auteur. Or, poursuit-il, toute la vie de Charles Édouard Brown-Séquard est un exemple pour l’île Maurice, car il est le seul Mauricien qui fait l’objet d’études tant à Harvard qu’au Collège de France. Pour Ameenah Gurib-Fakim, le silence et l’ignorance qui entourent le nom de Brown-Séquard est « presque un scandale ». « C’est à nous, Mauriciens, de nous battre pour promouvoir notre patrimoine. Si nous, nous ne le faisons pas, qui le fera ?» s’interroge-t-elle.
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