Ken Arian tire sa révérence. Il n’est plus le Chief Executive Officer d’Airport Holdings Ltd (AHL), compagnie d’État propriétaire à 100 % d’Air Mauritius, de l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam, de celui de Rodrigues et de Mauritius Duty Free Paradise, entre autres.
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Dans une déclaration au Défi Plus, le vendredi 31 janvier, Ken Arian a expliqué qu’il avait déjà fait parvenir une notice of resignation depuis plusieurs semaines à sa direction. Il avait accepté de rester deux fois quinze jours à la demande de l’actuel gouvernement. Ce laps de temps est arrivé à terme. « Je ferai ce que je pourrai pour que la transition soit la plus souple possible. Maintenant, ils font ce qu’ils veulent. C’est à la nouvelle équipe de voir », dit-il. « Je pars avec le sentiment du devoir accompli », ajoute-t-il.
Il déplore cependant « le gros faux pas de l’ancien gouvernement avec la nomination de Charles Cartier et de ses proches ». En mars, Charles Cartier avait été nommé CEO d’Air Mauritius. Celui-ci est d’ailleurs toujours en poste, malgré les pressions pour le faire partir.
« Sinon, je crois que la holding, qui avait pour mission d’aider à remettre à niveau le secteur du tourisme, de l’aéroportuaire et de l’aviation, est parvenue à le faire. Aujourd’hui, le secteur du tourisme contribue à hauteur de Rs 100 milliards à l’économie. Sans AHL, il aurait été difficile d’aller aussi vite dans le rétablissement de tous ces services. »
Airport Holdings Ltd a été fondée le 12 août 2021. Avec un chiffre d’affaires de Rs 39,4 milliards en 2024, AHL figure parmi les trois plus grandes sociétés du pays et compte plus de 4 000 employés. La holding gère une vingtaine de filiales opérant dans divers secteurs : l’aviation, les services aéroportuaires, l’hôtellerie et le développement immobilier.
La mission première d’AHL était de sauver Air Mauritius, qui se trouvait sous administration volontaire. À sa création, la Mauritius Investment Corporation a injecté Rs 25 milliards dans AHL, dont Rs 12 milliards étaient destinées à Air Mauritius et Rs 13 milliards au rachat des actions de l’État dans Airports of Mauritius Ltd, Airport Terminal Operations Ltd et d’autres entités associées. Ce qui a permis à Air Mauritius de sortir de la zone rouge.
Le gouvernement envisage l’option de démanteler AHL pour redonner son indépendance à Air Mauritius et aux autres entités. Toutefois, Ken Arian estime qu’AHL est plus une force qu’une faiblesse pour le pays. « Je conseille de continuer avec cette structure, car pour quelle raison ne devrait-elle pas exister ? C’est une compagnie publique avec un des meilleurs systèmes de gouvernance. »
« Air Mauritius tiendra seule avec quel argent ? Est-ce que le gouvernement a de l’argent à mettre dans la compagnie nationale d’aviation ? N’oublions pas que c’est AHL qui soutient Air Mauritius », ajoute-t-il.
Ancien conseiller de l’ex-Premier ministre, Pravind Jugnauth, Ken Arian compte retourner travailler dans le privé.
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