Initiative de Gopio International : l'histoire de l'engagisme valorisée

L’ouverture officielle d’une conférence de trois jours, axée sur les travailleurs engagés à Maurice, a eu lieu, vendredi, au centre Indira Gandhi pour la culture indienne. La conférence, qui intervient dans le cadre du centenaire de l’abolition de l’engagisme à Maurice, accueille des représentants de l’île de la Réunion, d’Afrique du sud, du Sri Lanka, entre autres. La conférence prend fin dimanche.

L’objectif de cette conférence internationale de trois jours, explique Mahen Utchanah, le président de Gopio International, est de promouvoir l’histoire de l’engagisme des travailleurs indiens à Maurice. Dans son discours, ce dernier a d’ailleurs fait ressortir que « rien n’a été mis en place afin que ceux de la nouvelle génération puissent connaître cette page d’histoire ». Il souligne que, de nos jours, les jeunes ont tendance à « émigrer dans les pays tels que le Canada, ou encore l’Australie » avant même qu’ils ne prennent  conscience de l’histoire de leur pays. C’est la raison pour laquelle, laisse entendre le président de Gopio International, Mookheshwar Choonee, il est important « d’enseigner l’histoire au secondaire ».

Présent lors de la cérémonie, le ministre des Arts et de la Culture, Prithviraj Roopun, a indiqué qu’il y aura deux autres conférences internationales axées sur l’engagisme des travailleurs indiens à Maurice mais aussi à l’île de la Réunion, en Afrique du Sud, ou encore aux îles Fidji. Les conférences, a-t-il dit, auront pour but de retracer le passage des Indiens dans ces pays. Cela, en vue d’établir des possibles liens de parenté.

Barlen Vyapoory, le vice-président de la République, a fait un plaidoyer pour que la mémoire des travailleurs engagés soit constamment honorée. « Nous devons remercier la vision de nos ancêtres. Ils ont construit des lieux de cultes et des écoles, entre autres, et nous récoltons le fruit de leur labeur », a ajouté Barlen Vyapoory.

D’autres invités, notamment le haut commissaire de l’Inde, Abhay Thakur, Bhaswanti Mukherjee, l’ancienne Permanent Representative de l’Inde à l’Unesco, ou encore, Henri Amogom-Poulé, président de Gopio Réunion, ont aussi pris la parole.