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Dans l’Ouest - premier cas local de chikungunya : les autorités sanitaires en alerte

Un premier cas local de chikungunya a été détecté le samedi 15 mars dans la région de l’Ouest. La personne infectée, qui se porte bien, a été admise dans une clinique privée pour recevoir les soins appropriés.
Suite à la détection d’un premier cas local de chikungunya, le ministère de la Santé a immédiatement activé son protocole de gestion des maladies vectorielles. Le Dr Fazil Khodabocus, directeur des services de santé, explique que des mesures de santé publique ont été mises en place autour de ce cas. Accompagné du Regional Public Health Superintendent (RPHS), il a déjà rencontré la personne infectée afin de mener des investigations approfondies. L’objectif est de retracer l’origine de l’infection, d’identifier un éventuel cas index et de déterminer les actions sanitaires à entreprendre.

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Parmi les premières mesures mises en œuvre figurent des opérations de démoustication aux abords du domicile du patient ainsi que dans une localité du Nord du pays qu’il avait récemment visitée. « Une inspection des lieux fréquentés par cette personne a également été effectuée, suivie d’exercices de fumigation, de traçage des cas contacts, de fever surveys et d’interventions ciblées comme le larviciding et le mist blowing », affirme le Dr Khodabocus. 

Selon les informations recueillies, c’est lors d’une consultation dans un établissement médical privé que ce cas local de chikungunya a été détecté. Jusqu’à présent, les cas importés provenaient principalement d’Asie, d’Afrique et de l’île de La Réunion. Les quelques cas recensés chaque année étaient rapidement maîtrisés par les autorités sanitaires. Toutefois, compte tenu du nombre croissant de cas enregistrés à La Réunion depuis ces derniers mois, les mesures de surveillance avaient déjà été renforcées. Le Dr Vasantrao Gujadhur, du service de santé publique, souligne que la vigilance aux points d’entrée du pays, notamment au port et à l’aéroport, doit être accrue. Il plaide également pour des campagnes de sensibilisation afin d’éduquer la population sur les moyens de prévention contre les piqûres de moustiques et la prolifération de ces insectes.

Parallèlement, la Vector Biology and Control Division suit de près l’indice de Breteau, utilisé pour mesurer la densité des moustiques vecteurs du chikungunya, notamment l’Aedes albopictus. Des investigations seront menées dans les zones concernées pour évaluer la situation. Le Dr Khodabocus rappelle l’importance pour la population d’éliminer les eaux stagnantes autour de leur domicile afin de limiter la prolifération des gîtes larvaires. Nous avons aussi appris qu’une réunion multisectorielle est prévue ce lundi au siège du ministère de la Santé afin d’examiner la situation. 

Lutter contre la prolifération des moustiques

Des gestes simples permettent de limiter la prolifération des moustiques, explique le Dr Fazil Khodabocus. Parmi, il cite :

  • Se débarrasser des eaux stagnantes,
  • Couvrir les réservoirs d’eau,
  • Changer régulièrement l’eau des vases à fleurs,
  • Vider les soucoupes sous les plantes et tout objet pouvant contenir de l’eau.

Le directeur des services de santé publique recommande également des mesures de protection individuelle telles que le port de vêtements à manches longues et l’application de produits répulsifs.

Le chikungunya est une infection virale transmise par la piqûre d’un moustique infecté. Ses principaux symptômes incluent une forte fièvre et des douleurs articulaires intenses. Certaines personnes peuvent également présenter des éruptions cutanées et des maux de tête.

                                     

 

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