Ikbal Utim compte plusieurs cordes à son arc. Ce sexagénaire, qui vit en Belgique, souhaite que Maurice accueille le troisième Forum Africain de la Musique en 2019. Dans cette optique, ce membre du Conseil International de la Musique a déjà entamé les démarches.
Publicité
Ikbal Utim était récemment en vacances à Maurice. Il a séjourné dans sa maison familiale à Plaine-Magnien. Cela fait 15 ans qu’il est coordinateur des activités scientifiques, culturelles et juridiques pour l’association Musique et Traditions à Bruxelles, en Belgique. Cette association se spécialise dans l’ethnomusicologie et la musique traditionnelle de l’Europe. Pendant 14 ans, il a occupé également le poste de secrétaire général de la Europe Society of Ethnomusicology. Il est aussi membre du Conseil international de la musique à Paris et au Conseil européen de la musique.
« Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de rencontrer le président du Conseil africain de la musique. Il m’a prié de demander au gouvernement mauricien si l’île pourrait accueillir le troisième Forum Africain de la Musique. Cet événement réunit les professionnels de la musique pour discuter de plusieurs sujets, notamment l’enseignement supérieur de la musique », explique Ikbal Utim. Environ 80 délégués de plusieurs pays d’Afrique sont attendus. Des exposés, des publications, des concerts et d’autres concepts seront au programme. L’équipe organisatrice a proposé que le forum se tienne du 25 septembre au 1er octobre 2019. D’ailleurs, le Conseil international de la musique célèbre la Journée internationale de la musique chaque 1er octobre.
« Nous pensons que le forum devrait se tenir à Port-Louis. Maurice est un modèle de diversité culturelle pour le monde et notre musique locale possède des influences de l’Afrique, de l’Asie et de l’Europe. Le pays est donc un hôte idéal. Nous avons déjà entamé une discussion avec le ministère des Arts et de la Culture. J’ai présenté les documents nécessaires et je suis toujours en négociation», fait-il comprendre. Notre interlocuteur explique d’ailleurs que l’Unesco dispose de plusieurs outils et de fonds pour protéger et promouvoir la culture.
« Toutefois, j’ai l’impression que Maurice n’est pas conscient de ces facilités. Il existe cinq droits musicaux selon le Conseil international de la musique, notamment que chaque enfant et adulte ont droit à l’accès à la musique et à une éducation musicale. Je pense que chaque école de l’île devrait avoir des structures appropriées afin d’encourager l’apprentissage de la musique. J’espère pouvoir réaliser mon souhait un jour », confie-t-il.
Ikbal Utim est âgé de 63 ans. Son enfance a été bercée par tous les genres de musique. Adolescent, il a joué de la guitare. Il a aussi fait des études en solfège à l’Académie de musique de Watermael-Boitsfort à Bruxelles. Après ses études au Windsor College à Rose-Belle, il s’envole pour l’Angleterre en 1974. Il entame des études en infirmerie, puis en droit. Ensuite, il prend de l’emploi en tant que professeur de droit dans un collège. Il y reste pendant quatre ans avant de partir en vacances au Portugal.
« Je me prélassais sur la plage et une jolie fille est venue me parler. Au fur et à mesure de la conversation, elle m’a demandé si cela m’intéressait de travailler à Bruxelles en Belgique. Il y avait une place vacante dans le domaine des droits et de la musique, mes deux passions. C’était rare de voir cette combinaison et j’ai saisi cette opportunité », se souvient-il. Ikbal Utim a envoyé sa candidature et, contre toute attente, il a été retenu. Il a passé l’entretien et aujourd’hui il est coordinateur des activités.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !