L'Onu a réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza, soulignant la nécessité d'une enquête indépendante face au "climat d'impunité" actuel.
Dans un communiqué, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, s'est dit "horrifié" par la destruction du plus grand hôpital de Gaza, al-Chifa, et du deuxième plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe médical Nasser de Khan Younès, "et par la découverte de fosses communes à proximité de ces lieux".
Il demande que des "enquêtes indépendantes, efficaces et transparentes soient menées".
"Compte tenu du climat d'impunité qui prévaut, des enquêteurs internationaux devraient être associés à cette démarche", a-t-il estimé.
L'armée israélienne (IDF) a réagi en indiquant que l'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement".
M. Türk a rappelé que "les hôpitaux ont droit à une protection très spéciale en vertu du droit humanitaire international".
"Et tuer intentionnellement des civils, des détenus et d'autres personnes considérées +hors de combat+ est un crime de guerre", a-t-il ajouté.
Un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza a affirmé mardi à l'AFP que ses équipes avaient découvert depuis samedi les corps d'environ 340 personnes dans des fosses communes dans l'enceinte de l'hôpital Nasser.
Quant à l'hôpital d'al-Chifa, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué début avril qu'il avait été réduit à une "coquille vide" jonchée de dépouilles humaines par la dernière opération israélienne contre lui.
AFP
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