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Goodlands: Village aux multiples atouts

Avec plus de 20 000 habitants, Goodlands ne manque de rien. Il n’a rien à envier aux grandes villes des hauts plateaux : établissements spécialisés, loisirs, shopping et détente, tous y trouvent leur compte. Escale. Au-delà du folklore  et de ses rues toujours denses, qui font la particularité des villages, cette mini-ville affiche de multiples atouts. Tout s’y organise autour d’une route principale, celle qui traverse le centre du village. Un peu plus loin, l’ambiance s’apaise dans les alentours de Saint-Antoine. En termes d’infrastructures routières, la ‘bypass’ (route de contournement), qui débute à la lisière de la forêt de Daruty et se termine à Grand-Gaube, au coût de Rs 300 millions, avait permis, il y a plusieurs années, de décongestionner le village. Les habitants de Goodlands ont bénéficié, ces dernières années, d’un système de tout-à-l’égout complet à travers les rues du village. Un projet qui a commencé en 2013. Radha Sallick, conseillère du village et ancienne présidente, explique que Goodlands est un village qui ne cesse de bouger. « Nous ne manquons de rien, tout est à notre portée. Les villageois faisaient leurs achats dans les petits commerces du coin, mais depuis ces dix dernières années, supermarchés et centres commerciaux sont venus s’installer à Goodlands. » Depuis l’ouverture de Winner’s et du VIP Commercial Village, les habitants ont changé de mode de vie. « Tout est à leur portée, ils n’ont pas besoin d’aller dans les villes pour faire leurs courses ou entreprendre d’importantes démarches », souligne Radha Sallick. Orange, Courts, KFC, autant d’enseignes qui se sont implantées au cœur de Goodlands. Le village regorge de ressources. Parmi les plus fructueuses, la plus connue est son marché. Il est l’un des plus réputés du pays. Grouillant de monde, chaque mardi et vendredi, ‘Lafwar Linz’ de Goodlands attire des Mauriciens venus des villages avoisinants et surtout des touristes. Outre son marché, vous y retrouvez des bijouteries dans tous les coins de rue. Parmi les entreprises qui se sont forgés une réputation, Historic Marine à Saint-Antoine en fait partie. La plus grande fabrique de maquettes de bateaux du pays est devenue, aujourd’hui, une référence internationale. Goodlands est aussi l’un des rares villages à avoir des salles de cinéma. Astoria, la première du village lancée dans les années 50, a laissé la place, il y a une dizaine d’années, à Ciné King’s, qui est fréquentée par les habitants des villages adjacents. Certains bâtiments ont aussi connu des rénovations, notamment le centre de jeunesse et le ‘village hall’. « Un étage a été ajouté au ‘village hall’ et de nombreuses associations y organisent leurs réunions régulièrement. Ce projet nous a coûté environ deux millions de roupies », indique la conseillère du village. Les amoureux de foot n’ont pas non plus été en reste, avec la rénovation du terrain de football ouvert gratuitement au public. La caserne des pompiers de Goodlands en phase de finalisation ouvrira ses portes cette année.

Valoriser les femmes

Alors que la majorité des conseillers des autres villages sont des hommes, du côté de Goodlands, depuis maintenant deux mandats, ce sont des femmes qui sont mises en valeur. C’est Radha Sallick qui a été la première femme à être élue présidente du village de Goodlands. Comme elle, par la suite, d’autres lui ont emboîté le pas, nommément Sama Kanhye, présidente en exercice du village. Le village compte également trois autres femmes conseillères. « Cela a été un combat de longue haleine, mais nous avons réussi à faire des femmes se rendre à l’évidence qu’elles sont capables de faire autant ou plus que les hommes », fait ressortir Radha Sallick. Des activités et des causeries sont régulièrement organisées en ce sens, afin de valoriser les femmes de l’endroit. « Nous les encourageons à participer à des classes de yoga, à faire du social, de la natation, des randonnées et des séances de ‘laughing therapy’. Si nous avons le financement nécessaire, nous promettons de construire un centre pour femmes qui permettra aux associations de se retrouver et aux femmes entrepreneurs de se perfectionner. »
 

La médiclinique

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16314","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-27520","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"La m\u00e9diclinique"}}]]Ouverte depuis octobre 2014, la médiclinique était le développement tant attendu par les habitants de Goodlands et des villages avoisinants. Située dans le morcellement New Goodlands, le terrain avait été offert par un mécène de la région pour une roupie symbolique. La médiclinique a aussi bénéficié d’une ambulance sous forme de don. Le projet avait démarré en 2013 et a coûté près de Rs 76 millions. La médiclinique de Goodlands, qui a remplacé l’ancien dispensaire du village, est un bâtiment flambant neuf de deux étages, qui abrite des services de consultation 7 jours sur 7 de 9 à 18 heures, de gynécologie obstétrique, une salle pour l’allaitement maternel, la maternité, soins dentaires, psychiatrie, pédiatrie, entre autres. L’établissement est aussi doté d’une pharmacie, d’une unité dédiée aux maladies non transmissibles et de départements de radiographie et d’échographie ainsi que deux salles de garderie. La médiclinique accueille des habitants de différentes régions et permet de décongestionner les hôpitaux régionaux.
 

Le Domaine du Moulin : espace de détente

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16313","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-27519","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Le Domaine du Moulin"}}]]L’envers du décor  est en contraste avec la vie du centre du village. À quelques kilomètres plus loin se dessine un espace plus vert, celui de Saint-Antoine encore à l’état sauvage pour la grande majorité. Au milieu de cette partie de la région, vous retrouvez la Demeure Saint-Antoine (voir page suivante), vestiges de la famille De Chazal. Un peu plus loin, c’est un espace de loisirs qui a été aménagé pour les habitants de Goodlands : le Domaine du Moulin situé dans le morcellement qui porte le même nom. Cet espace d’un peu plus de trois arpents a coûté environ Rs 1,6 million au ‘District Council’ de Rivière-du-Rempart. Il comprend une promenade de santé, un jardin d’enfants, un mini-terrain de football, un coin pétanque. En week-end, les familles du village et associations s’y retrouvent et organisent des pique-niques.
 

Demeure Saint-Antoine: Un patrimoine historique

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16315","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-27521","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"La Demeure Saint-Antoine a ouvert ses portes au public en 2013."}}]] La Demeure Saint-Antoine a ouvert ses portes au public en 2013.

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/div> Nichée en plein cœur de Saint-Antoine, cette demeure est un patrimoine riche d’histoire. La Demeure Saint-Antoine,  appartenait aux ancêtres de la famille de Grivel, les propriétaires actuels depuis le XIXe siècle. En 1830, Edmond de Chazal achète une parcelle de terrain : la concession de Poudre-d’Or. Il construit une maison qu’il nomme Saint-Antoine, le nom de jeune fille de sa mère. Au cours de sa vie, Edmond de Chazal a travaillé pour la libération des esclaves et a réussi à élargir son domaine, notamment en développant l’irrigation. L’un de ses fils et seul héritier, Régis de Chazal, est devenu l’unique propriétaire de Saint-Antoine après avoir racheté les parts de ses frères et sœurs. Il a continué à développer l’entreprise familiale, a construit des maisons pour les ouvriers, une école pour leurs enfants, la première école de l’endroit et a érigé un hôpital, encouragé à l’époque par le Père Laval. Aux alentours de 1922, Régis de Chazal décide de prendre sa retraite et s’envole avec sa famille pour la France. Olga, la fille de Régis De Chazal est ensuite revenue en 1946 à Maurice avec Marcel et Claire, son frère et sa soeur. La direction de Saint-Antoine revient ensuite à la famille. Avec la vente de l’usine de sucre en 1990, Claire de Grivel, née de Chazal, et ses enfants décident de garder la Demeure Saint-Antoine et son domaine dans la famille, tout en poursuivant certaines activités industrielles. « Nous voulions préserver l’aspect historique des lieux et offrir la chance aux Mauriciens de voir les merveilles que cachent ces vestiges.  La Demeure Saint-Antoine est aujourd’hui convertie en table d’hôte ouverte du mardi au samedi sur réservation uniquement et pour les événements tels que les mariages, fêtes et conférences », explique Anne-Sophie de Grivel. Quatre des chambres de la demeure sont aussi en location. La nuit, au cours des événements, la Demeure Saint-Antoine s’orne de fleurs, de bougies, de lumières accrochées à leur multipliant et sort ses plus beaux cristaux.

Les glaces et sorbets colorés d’Anourag Ragen

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16316","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-27522","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"265","alt":"Anourag Ragen"}}]]Sa vitrine ornée  de bonbons, biscuits, cookies et autres friandises attire petits et grands. Anourag Ragen concocte des glaces artisanales originales et des sorbets aux saveurs des îles. Elle gère sa petite glacerie Glace Delice à Goodlands vis-à-vis de la zone industrielle depuis 2014. Mais sa passion pour la glace date de plus longtemps. À 21 ans, Anourag Rajen gérait une cafétéria à Grand-Baie avec son père. « J’ai appris à préparer des glaces artisanales avec un glacier français. Face à la concurrence grandissante, j’ai commencé à me diversifier en plaçant des glaces dans les restaurants. Mon époux Ravin et moi avons suivi des stages en France dans la glacerie, afin de savoir comment doser et mieux préparer les recettes. » Depuis que Glace Delice s’est installée à Goodlands, Anourag Ragen fait découvrir les saveurs de glaces aux villageois. Près d’une quinzaine de glaces artisanales, au café, au macaron et vanille sésame, mais aussi des sorbets aux fruits tropicaux, mangue, tamarin, ananas. En supplément, vous pouvez y rajouter des biscuits, cookies, macarons et autres douceurs de votre choix.

Deootam Santokhee : bijoutier à 16 ans

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16318","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-27524","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Deootam Santokhee"}}]]À la mort du propriétaire du magasin, l’occasion se présente à Deootam Santokhee, à 16 ans, de reprendre le business. « J’étais emballé, mais à cause de mon âge, j’ai dû demander à mon père de conserver la bijouterie à son nom en attendant ma majorité. » En 1958, Deeotam Santokhee devient propriétaire d’une bijouterie. « La vente des bijoux est devenue une vraie culture pour notre famille. Nous n’avons pas besoin de publicité, car le bouche-à-oreille nous a fait sortir de l’anonymat. Nous proposons des créations originales. » Ces dernières années, son fils Goolchand, qui a fait des études dans le domaine, assure la relève de l’entreprise familiale.

L’Empire des Ramsurrun

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16317","attributes":{"class":"media-image alignright wp-image-27523","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"265","alt":"Ramsurrun"}}]]C’est pendant  les années 70 que les habitants de Goodlands ont découvert le petit business des Ramsurrun. Les trois frères Ramsurrun ont construit un empire dans le village à la sueur de leur front. C’est avec motivation et conviction que Kessorduth et Laxmiduth, menés par leur frère ainé Gianduth, ont fait croître leur petite entreprise. Les Ramsurrun louaient un magasin et vendaient des provisions et produits de consommation tels que des lentilles, du riz et bien d’autres. Lorsque le commerce commence à marcher à souhait, les frères rachètent l’emplacement et deviennent propriétaires. C’est là que le succès vient frapper à leur porte. « Nos femmes, enfants, gendres et belles-filles ont choisi de mettre la main à la pâte, eux aussi. » Aujourd’hui, les Ramsurrun ne gèrent plus une simple épicerie, mais six entreprises dans le village de Goodlands. « Depuis que je me suis mariée, je travaille dans le magasin aux côtés de mon époux Kessorduth », explique Indrani. Dans son magasin situé en plein centre du village, on y trouve de tout : objets pour bricoler, accessoires, tissus, jouets. Le magasin à étage attire beaucoup d’acheteurs pendant les périodes de fête. Non loin, l’on retrouve les quincailleries, dont celle de Laxmiduth, devenue également une référence pour les habitants de Goodlands et des villages alentours.

 

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