Fiona Nòve : libre comme l’art

Graphiste et artiste, Fiona Nòve, 33 ans, s’est fait connaître lors de la 23e édition de l'événement Zapero à l’Institut Français de Maurice en octobre dernier. Aujourd’hui femme entrepreneure, elle revient sur sa rencontre avec l’art.

« Vivre de mon art afin de nourrir mon âme. »  Tel est le souhait de Fiona Nòve. À 33 ans, cette graphiste et artiste s’est forgée un nom dans l’univers artistique. Avec passion, elle raconte qu’elle a fait sa grande rencontre avec le dessin à l’âge de 14 ans. « Je m’y suis mise et depuis je ne me suis plus jamais arrêtée. » 

Classée 10e en art lors de ses examens du Higher School Certificate, elle excelle dans le domaine. D’où sa décision de s’orienter vers un métier artistique et créatif. Elle poursuit ses études en Graphic Design à la Curtin University. « Durant mes années universitaires, je me découvre une passion pour la photographie, l'art numérique et l’illustration. » 

Mon art est un voyage dans un autre monde."

Après ses études tertiaires, elle saisit l’occasion de travailler comme graphiste pour quelques agences de pub et également comme designer pour des sociétés de textile. « J'ai terminé mon parcours professionnel en tant que directrice artistique pour une agence de web. » 

Après dix ans de carrière professionnelle, inspirée par la liberté que lui procure son art, Fiona finit par se lancer dans l’entrepreneuriat. Ainsi, voit le jour Fiona Nòve. « Nòve pour 9 en italien », explique-t-elle.

'See the unseen'

Son art, elle le décrit comme bizarre, minimaliste, compliqué. « Je suis une créatrice d'émotions, extravagante, libre comme l'art ». Fiona énonce que ce sont les détails qui font toute la différence. Son soin et sa minutie se reflètent d’ailleurs dans ses œuvres. D’où son tagline : 'See the unseen'. « Mon art est un voyage dans un autre monde, un monde féerique, parfois bizarre, abstrait, minimaliste. Comme mes illustrations le démontrent… l'amalgame et l'antithèse de ces différents univers dans un tableau », confie l’artiste.

Dotée d’un talent inné, elle exprime sa créativité à travers un message artistique abstrait, laissant place à l’imagination pour une lecture libre. L’artiste photographe retravaille ses clichés à travers le dessin ou l’aquarelle. Elle joue sur les décors et s’inspire de films pour en tirer des éléments qui peuvent lui être utiles dans son travail.

Fiona passe d’ailleurs le plus clair de son temps à créer, travaillant le plus souvent à l'instinct. « Je puise mes inspirations de la musique. Je me laisse souvent emporter par des musiques underground : du classique au post Jazz, trip hop, expérimentale voire artistique ». Dans son processus de création, les films deviennent aussi des sources d’inspirations pour elle : Amélie Poulain, Hunger Games, Le Cinquième Élément mais aussi les films gaulois, romains, victoriens dans lesquels l’on retrouve différents décors et costumes de l'époque. « Je puise mes inspirations de la culture franco-italienne ».

Fiona a jusqu’ici participé à deux expositions : le Moka Art Festival et le Zapero à l'Institut Français Maurice. « J'affirme mon identité à travers mes œuvres. » De par leurs cachets uniques, ses œuvres sont distinctes. 

« Je pense bien vivre de mon art afin de nourrir mon âme. À cœur vaillant, rien d'impossible. » La jeune femme travaille déjà sur des expositions solos au niveau local comme international. « J’ai pour projet de partager ma passion et mon amour pour l'art à travers des projets ONG et travailler en collaboration dans le monde artistique. »

L’artiste souhaite lancer sa propre galerie d’art à l’avenir et convoite l’idée de pouvoir faire de l’art numérique sur des albums de musique notamment pour des artistes underground.