La proposition de liste d’universités reconnues fait polémique au sein du Medical Council. L’exclusion de certains pays, à l’instar de l’Ukraine et de la Russie, déplaît fortement à plusieurs membres. Cette liste reconnue n’est pas définitive et doit obtenir l’aval du ministère de la Santé. D’autres membres du Medical Council ont l’intention d’objecter et de réclamer des changements.
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« La liste que le Conseil a soumise au ministère n’a pas encore été approuvée, explique une source. Le ministre peut recommander des changements. » Outre le ministre de la Santé, les autres membres du Conseil peuvent exprimer leur désaccord sur la liste proposée. Ce qui risque fort d’arriver, estime notre source, car « plusieurs membres s’y opposent ».
« En Russie, l’université de St-Petersbourg et la Peoples’ Friendship University of Russia sont des universités de qualité et de bonne réputation. Elles méritent de figurer sur la liste des institutions reconnues par le Medical Council », assure notre interlocuteur.
La méthode de compilation de la liste crée des situations étranges : cette liste exclut des universités où les Mauriciens étudient régulièrement la médecine. De plus, plusieurs universités réputées – Cambridge, Oxford, et des universités américaines – ont été omises de la liste, aucun étudiant en médecine ne s’étant enregistré après leur formation dans ces institutions. « Cela ne signifie pas que ces universités ne sont pas reconnues. Si vous allez à Harvard ou Cambridge, il suffira d’écrire au Medical Council pour l’informer. En un mois à peine, il donnera son feu vert. »
Marge de manœuvre
Jusqu’à présent, un Mauricien pouvait étudier la médecine où bon lui semblait. À la fin de ses études, s’il avait fréquenté une institution qui ne figurait pas sur la liste reconnue par le Medical Council, il pouvait réclamer que son université soit ajoutée à la liste. Une longue vérification suivait.
Le Medical Council a voulu inverser cette tendance en fournissant au préalable aux futurs étudiants en médecine la liste d’universités reconnues. « Cela évite de perdre du temps en enregistrant une nouvelle université. Cela offrira au Conseil une plus grande marge de manœuvre pour refuser des demandes d’universités pas au niveau », assure notre source.
La mesure sera effective à compter du 1er janvier 2017. Elle concernera seulement les étudiants qui partiront à cette date. Ceux qui ont déjà entamé leur cursus ne seront pas inquiétés. Le Medical Council informera les futurs étudiants de la nécessité de s’informer de la liste des universités reconnues.
Sur les ondes de Radio Plus, le président du Conseil, le Dr Kailesh Jagutpal, explique cette démarche : « Il est l’heure d’y mettre bon ordre. Nous recommandons un certain nombre d’universités dont la réputation est indubitable. Nous ne décidons pas de la réputation de ces universités. »
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