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Étude d’UN Women - Salaires : pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes

Mettre en lumière l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes ainsi que d’autres inégalités sur le marché du travail à Maurice. C’est l’objectif derrière l’étude d’UN Women, intitulée « Why women earn less - Gender pay gap and labour-market inequalities in Mauritius » et publiée récemment. 

Le contexte 

Depuis son accession à l’indépendance en 1968, l’économie locale a progressé de manière significative. Malgré ces avancées, la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes reste un défi permanent. L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes reste une caractéristique omniprésente du marché du travail à Maurice.

Monde du travail : ces inégalités observées 

55,2 % Le taux d’emploi à Maurice est de 55,2 % pour les personnes âgées de 15 ans à 64 ans. Le taux d’emploi des femmes est inférieur (48,6 %) à celui des hommes (78 %).

salaire

Les femmes plus nombreuses à occuper des professions élémentaires

Professions Hommes Femmes 
Managers  3,9 %  2,6 % 
Professionnels  10% 16,2 %
Techniciens et professions intermédiaires  11,5 %  12,5 %
Employés de bureau  7,4 %  15,6 %
Personnel des services et de la vente  19,5 %  21,5 %
Ouvriers qualifiés de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche  2,9 %  0,6 %
Artisans  19,8 %  3,7 %
Opérateurs de machines et assembleurs  9,7 %  4,1 %
Professions élémentaires  15,3 %  23,3 %

 

Rémunération : ces écarts enregistrés entre hommes et femmes

11,3 % 

L’écart de rémunération brut entre les hommes et les femmes à Maurice est de 11,3 % par heure et de 27,2 % au niveau mensuel. L’écart mensuel est plus important que l’écart horaire parce que les femmes travaillent moins d’heures que les hommes. Cela peut être attribué à différents facteurs, notamment les responsabilités disproportionnées des femmes en matière de soins non rémunérés, les pratiques discriminatoires qui prévalent sur le marché du travail et les préférences individuelles.

Les femmes sont payées… 

  • 25,3 % en moins que les hommes dans l’éducation. 
  • 17,3 % en moins que les hommes dans le commerce. 

Bon à savoir 

  • Les femmes sont généralement moins bien payées dans les secteurs les plus « féminisés », c’est-à-dire ceux où elles représentent une part importante ou majoritaire de l’emploi. Par contre, elles sont mieux rémunérées que les hommes dans quelques secteurs, notamment les mines et carrières, l’approvisionnement en eau et la gestion des déchets, l’administration publique, le transport et la construction (Ndlr : des secteurs à prédominance masculine).
  • Les femmes et les hommes sont répartis de manière inégale entre les secteurs et les professions de l’économie et cette ségrégation horizontale est un facteur important de l’écart de rémunération entre les deux sexes. La valeur globale de la ségrégation professionnelle est de 0,26, ce qui montre qu’environ 26 % des femmes et des hommes devraient changer de profession pour que la répartition professionnelle des femmes et des hommes devienne égale.

Les constats et recommandations d’UN Women 

  • « Il est frappant de constater qu’il existe un écart d’emploi de 29,4 points de pourcentage entre les femmes et les hommes, les femmes étant confrontées à des taux d’emploi plus faibles, en particulier celles qui ont un niveau d’éducation moins élevé et qui appartiennent au groupe d’âge le plus élevé. »
  • « Il est important de combler l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes et de s’attaquer à d’autres inégalités sur le marché du travail pour améliorer la situation socio-économique des femmes et instaurer la justice sociale… » 
  • « L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes et les autres inégalités sur le marché du travail sont des questions complexes influencées par divers facteurs, tels que la ségrégation professionnelle, les différences en matière d’éducation et de responsabilités familiales, la discrimination et les normes sociétales. »
  • « La résolution de ces problèmes nécessite donc une approche globale impliquant de multiples parties prenantes, notamment les gouvernements, les employeurs, les organisations de la société civile et les individus. En conclusion, la réalisation de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et la lutte contre les inégalités sur le marché du travail requièrent une approche multidimensionnelle impliquant diverses parties prenantes dans l’ensemble de l’économie. »
 

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