Le ministère du Logement et des Terres entend bien serrer la vis à ceux qui empiètent sur les plages publiques. De la douzaine de cas qui lui a été rapportée, il s’intéresse à quatre hôtels en particulier. Il a même servi une notice à l’un d’eux, le sommant de faire enlever des structures qu’il a érigées.
Une douzaine de cas d’empiètement sur des plages publiques ont été rapportés au ministère du Logement et des Terres. Parmi : quatre hôtels situés sur les littoraux. Dans le premier cas, il s’agit d’un établissement trois-étoiles situé au Nord-Ouest du pays. Ce sont des aménagements faits par l’hôtel, à travers la construction d’une véranda face à la plage et des plantes faisant office de murette, qui empiètent sur la plage.
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« Il n’y a pas d’impact direct sur le public qui se rend à la plage, étant situé en amont. Mais cela reste un cas d’empiètement dans le sens où la direction de l’hôtel n’a pas respecté la superficie du terrain constructible et aménageable comme indiqué dans son bail », confie un officier du ministère.
Idem pour un autre hôtel étoilé situé dans le Nord-Est de l’île. Il a empiété sur la plage en raison de la construction d’un mur. « Le mur n’est pas droit car des flower boxes ont été aménagées tout le long. Par endroits il semble que la direction ait voulu contourner des arbres existants. Résultats des courses : le mur se trouve en dehors de l’espace alloué », fait ressortir l’officier.
On retrouve aussi deux hôtels situés côte à côte dans l’Est du pays. « Il y a un accès entre les deux hôtels qui donne sur la plage afin que le public puisse s’y rendre. Chacun a fait ériger un mur pour délimiter son terrain respectif. Toutefois, les deux murs ont été étendus, plus qu’il ne l’est permis, en direction de la plage », ajoute notre interlocuteur.
Sollicité, le ministère du Logement et des Terres indique que dans le premier cas, une notice a été servie à la direction de l’hôtel pour que les aménagements faits soient enlevés. Dans le deuxième cas, il indique que des actions ont déjà été prises. « Le terrain sur lequel l’hôtel a empiété avait été alloué pour des besoins de landscaping. Le bail a expiré et il n’a pas été renouvelé », explique le ministère. Il n’a cependant pas été en mesure de fournir des informations sur le cas des deux hôtels dont les murs ont empiété sur une plage de l’Est de l’île.
Outre les établissements hôteliers, le ministère est confronté à des cas d’empiètement impliquant des squatteurs. La présence de ces derniers a été notée sur au moins quatre plages. À Ébène Tower, on parle d’un « gros problème » sur lequel travaille le ministère.
Un cas a été recensé à Baie-du-Tombeau. « Il s’agit d’une plage proclamée publique l’an dernier et sur laquelle il y avait déjà un squatteur », indique-t-on.
Un autre cas a été enregistré à Belle-Mare. On compte aussi un squatteur à Poste-Lafayette et plusieurs autres à Trou-d’Eau-Douce. « Les cas de Trou-d’Eau-Douce datent des années 80. Ena bel bel batiman zot finn aranze laba », fait-on ressortir.
À Poste-Lafayette, le terrain squatté appartient au ministère de l’Agro-industrie tandis qu’à Pomponette, l’affaire est en Cour et concerne l’empiètement de la part d’un particulier. « Il n’y a rien que nous puissions faire pour l’instant », souligne-t-on.
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