Elle prend l’emploi à Dubayy: Jane Valls quitte Maurice après 33 ans

Britannique de naissance, elle a fait de Maurice sa terre d’adoption. Après 33 ans, elle part vers de nouveaux horizons, laissant à ses amis et collaborateurs le souvenir d’une femme passionnément engagée et qui sait s’adapter aux circonstances. Jane Valls quitte le Mauritius Institute of Directors (MIoD) pour rejoindre le GCC Board of Directors Institute, basé à Dubayy, en tant qu’Executive Director. Cette Mauricienne d’adoption, âgée de 61 ans, a passé 33 ans à aimer et à donner de son temps, de sa compétence et de son expérience pour enrichir le monde professionnel local. Son départ n’a pas été une décision facile à prendre, mais, dit-elle, « je pense que c’est la bonne décision à prendre à ce stade de ma vie ». Sa devise : ne jamais laisser tomber. « Si au début, vous n’y arrivez pas, recommencez encore et encore », conseille-t-elle. « C’est une devise qui m’a été bien utile. Avec l’âge, j’ai aussi appris à prendre du recul pour examiner les problèmes et trouver une nouvelle façon d’aborder les choses ». De nature optimiste, Jane Valls affectionne particulièrement les défis. « J’aime les défis, j’en ai besoin. J’aime voir changer les choses. Je me suis toujours adaptée dans ce monde avec une prédominance masculine car je suis un caméléon et je sais m’adapter aux circonstances. Toutefois, je suis de nature impatiente et j’ai besoin de voir des résultats ». Après 33 ans à Maurice, avec son bagage professionnel et le nombre d’amis qu’elle s’est fait, Jane Valls soutient que s’il fallait recommencer, elle n’y changerait rien. « Je ne suis pas de celles qui regardent en arrière, mais toujours en avant. On grandit de ses expériences dans la vie ». « J’ai rencontré mon époux en France et nous sommes venus vivre à Maurice en 1982. Cela ne devait durer qu’un moment seulement, mais nous avons fini par y passer 33 ans. J’ai adoré chaque instant. J’ai vu un développement énorme, positif pour la plupart. Maurice est un exemple de développement dans la région. Cela a été particulièrement intéressant et gratifiant de faire partie de ce monde. Sans oublier que c’est un endroit merveilleux pour élever des enfants », ajoute cette mère d’une fille. Jane Valls a débuté sa carrière chez White Sand Tours en tant que coordinatrice des opérations, gérant une flotte de chauffeurs et les guides, avant de rejoindre la compagnie British Airways en tant que directrice. Elle y restera 13 ans. « Après British Airways, j’ai passé quelques années dans le domaine hôtelier. Toutefois, j’avoue que c’était la partie de ma carrière que je préfère le moins car je trouvais cet univers plutôt artificiel. J’ai toutefois le plus grand respect pour ceux qui opèrent dans ce secteur ». De l’hôtellerie, Jane Valls passera chez Rogers où elle met sur pied l’un des premiers centres d’appels à Maurice, « À une époque où la fibre optique n’était pas encore disponible et qu’il n’y avait pas de compréhension véritable de l’outsourcing. Il y a une ‘learning curve’ énorme lorsqu’on entreprend quelque chose de nouveau. Lorsqu’on assume un nouveau poste, on y apporte ses compétences. Quand ce job est en dehors de votre ‘comfort zone’, cela permet de mieux vous développer », assure l’ex-CEO de MIoD. Jane Valls lancera plus tard son propre business, en tant que consultante, pour aider d’autres personnes à mettre sur pied des call centres et pour les aider dans le secteur des ressources humaines. « J’adorais la liberté que j’avais d’être ma propre patronne. Même si j’aimais mon travail de consultante, je voyais clairement le potentiel, car il y avait beaucoup de possibilités de bâtir quelque chose de formidable. Je pense que c’est ce que je fais le mieux : bâtir des initiatives ».