Les Parliamentary Private Secretary Toolsyraj Benydin, député de la circonscription de Vacoas/Phœnix, et Alain Aliphon, député de Beau-Bassin/Petite-Rivière, étaient les invités de l’émission thématique du jeudi 8 novembre 2018 aux côtés de Gilbert Bablee et Deven Anacootee.
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Le Parliamentary Private Secretary (PPS) Toolsyraj Benydin explique qu’il est faux de dire que ceux qui occupent le même poste que lui ne font rien. « Nous faisons notre travail. Nous sommes limités et nous n’avons pas le droit de poser des questions à l’Assemblée nationale. Le seul moment où nous avons droit à la parole au Parlement c’est lors des débats budgétaires ou de la présentation du programme gouvernemental ou encore lorsqu’il y a un projet de loi. Nous avons beaucoup d’autres responsabilités en tant que PPS et députés », dit Toolsyraj Benydin.
Le PPS Alain Aliphon se dit attristé que certains membres du public aient la perception que ses collègues et lui ne font rien. « Certaines personnes pensent que nous ne travaillons pas. D’autres pensent que la police ou d’autres institutions n’assument pas leur devoir envers la population, alors que ce n’est pas le cas », dit-il.
Alain Aliphon est responsable de la supervision de quatre circonscriptions, celles de Savanne/Rivière-Noire, de Curepipe/Midlands, de Stanley/Rose-Hill et de Beau-Bassin/Petite-Rivière. « Je pense qu’on m’a confié ces quatre circonscriptions parce qu’on a confiance en mes capacités d’accomplir les tâches. Je fais et je ferai de mon mieux pour le faire », précise Alain Aliphon.
Toolsyraj Benydin : «Nous agissons comme intermédiaires entre les mandants et le gouvernement»
Toolsyraj Benydin explique que les fonctions de PPS sont définies par le président de la République. « Nous avons pour mission de sensibiliser la population au programme gouvernemental. Nous travaillons sous la responsabilité du Premier ministre. Nous faisons l’intermédiaire entre les mandants et le gouvernement. Nous les recevons et nous rapportons tous les cas directement au bureau du Premier ministre », dit-il.
Il ajoute qu’il y a, au total, dix PPS, neuf à Maurice et un à Rodrigues. « Le National Development Unit (NDU) a été mis en place il n’y a pas si longtemps dans le but principal d’apporter le développement au seuil des maisons et les Citizens’ Advice Bureau (CAB), qui ont été créés lorsque sir Aneerood Jugnauth était au pouvoir, sont un moyen d’être à proximité des mandants », dit Toolsyraj Benydin.
Ce dernier indique qu’il n’y a pas de budget fixe pour les circonscriptions. « Il faut approuver les projets avant le début des travaux, par exemple, pour les grands travaux comme les ponts ou l’asphaltage des rues, entre autres. Il n’y a pas de budget prédéfini qui nous est alloué, mais nous avons un droit de regard sur le cours des travaux en collaboration avec les autorités, municipalités et conseils de district », ajoute le PPS.
Alain Aliphon fait ressortir que, parfois, les gens ne comprennent pas pourquoi une partie d’un quartier est asphalté et pas l’autre. « Encore une fois, les citoyens ont la perception que rien n’a été fait et que le gouvernement n’est pas compétent. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que les travaux se font par région et sont traités en fonction des priorités. Prenons l’exemple de la rue Berthaud à Quatre-Bornes. Je suis fier de dire que les travaux pour cette route sont dans la phase finale. Le vieux pont a été remplacé et la route sera asphaltée après plus de 30 ans d’attente. De plus, après les pluies récentes dans la région, il y a eu une accumulation d’eau à proximité des complexes de la National Housing Development Company (NHDC).
Ce problème existe depuis toujours. Rien n’avait été fait, mais nous avons étudié le cas en concertation avec le NDU et la NHDC pour trouver une solution au problème », dit Alain Aliphon.
Citizens’ Advice Bureau (CAB)
Les PPS ont aussi pour but de présider le task-force committee mis en place tout récemment pour chaque région dans les bureaux de la CAB. « Il ne faut pas croire que les CAB sont inutiles. Nous conseillons aux membres du public de se rendre au CAB de leur localité pour leurs doléances. Avec la venue des radios privées, les gens trouvent plus facile de se faire entendre et préfèrent parfois téléphoner à la radio pour avoir une solution. Les radios privées nous aident, certes dans cette tâche, mais nous sommes nous aussi à l’écoute des citoyens », dit-il. Le PPS ajoute que les CAB ont fait leurs preuves et qu’ils peuvent également compter sur le soutien de la Citizen Support Unit (CSU).
Supervision des travaux
« Nous sommes très vigilants en ce qui concerne les travaux, particulièrement pour leur qualité. Nous vérifions tous les travaux et prenons nos responsabilités en tant que PPS. Si nous voyons que les travaux ne sont pas bien faits ou qu’ils ne sont pas satisfaisants, ils sont refaits. Cependant, dans la plupart des cas, les travaux sont satisfaisants », dit le PPS Toolsyraj Benydin. Alain Aliphon explique que les travaux de drains se font correctement. « Les drains sont construits selon les normes. Cependant, lorsque les grosses pluies s’abattent sur le pays, il y a d’énormes quantités d’eau qui y sont accumulées et, dans ce cas, il est difficile que toutes les eaux soient canalisées. Mais ce qui est satisfaisant, c’est que les eaux accumulées disparaissent en une quinzaine de minutes après les pluies et ne sont pas stagnantes », dit Alain Aliphon.
Travaux d’asphaltage
Concernant l’asphaltage, le PPS Benydin explique que certains travaux sont exécutés par la municipalité s’ils sont déclarés publics. « Avec la NDU, nous faisons des travaux d’asphaltage et nous effectuons des visites avec les inspecteurs de la municipalité. Il faut obligatoirement enlever l’ancien asphalte avant d’appliquer une nouvelle couche. »
Prise en charge des cimetières
Les cimetières sont sous la responsabilité du ministère des Administrations Régionales. Cependant, certains cimetières se trouvent dans les circonscriptions des deux PPS Benydin et Aliphon. Le PPS Toolsyraj Benydin explique que les cimetières sont contrôlés et qu’il y a une collaboration avec les autorités et les mairies de chaque région. « Le cimetière de Trois Mamelles est contrôlé par la municipalité de Quatre-Bornes et de Vacoas-Phœnix. Pour le cimetière de Saint-Jean, il s’agit d’un cimetière paroissial et il est dans un état satisfaisant. Le cimetière de Palma sera doté d’un incinérateur dans peu de temps à la demande des habitants », explique le PPS Benydin. Alain Aliphon, informe pour sa part, « que des travaux au cimetière Bigara à Curepipe ont été complétés. »
« Nous avons procédé à l’asphaltage des ruelles dans le cimetière. Pour celui de Souillac, aussi connu sous le nom de cimetière marin, nous avons des projets de réaménagement. Avec la NDU, nous prévoyons, pour le prochain budget, de consacrer des fonds pour refaire l’enclos du cimetière. Il y a actuellement un problème avec les chiens errants », dit-il.
Questions des auditeurs
Philippe de Hermitage :
« J’habite la rue Maxime Boodo. Quand il pleut, le chemin est comme une rivière et l’eau pénètre dans toutes les cours. Ceux qui ont des voitures peuvent circuler malgré tout, mais les piétons ont beaucoup de problèmes. Ma voisine a déjà porté plainte et réclame que des drains soient construits. »
« Il y a effectivement un projet pour des drains à cet endroit. Il y a aussi le National Disaster Risk Committee qui a été informé de la situation à propos des problèmes dans cette région. C’est un projet qui devait être fait depuis très longtemps. Nous essayons de le réaliser le plus vite possible », dit le PPS Alain Aliphon.
Ravi de Phoenix :
« Je félicite le PPS Toolsyraj Benydin pour ce qu’il fait pour la circonscription. Toutefois, je voudrais signaler qu’il y a une rue que plusieurs véhicules de la région utilisent comme raccourci pour rejoindre la route Terre-Rouge/Verdun. Est-ce qu’il est envisagé d’y placer des dos-d’âne, parce que cette rue est devenue très dangereuse » ?
« Nous travaillons pour trouver une solution pour cette route. C’est une classified-road sous l’égide de la RDA. Il y a également un pont qui devra être élargi à cet endroit. Concernant les dos-d’âne, les conducteurs doivent faire preuve de discipline. Lorsque les routes sont asphaltées, les conducteurs roulent plus rapidement », a regretté Alain Aliphon.
Rico de Chamarel :
« Depuis la réparation des tuyaux dans la région, la fourniture en eau n’est plus la même. Il n’y a pas de pression. Nous ne pouvons pas utiliser de machines à laver ni de douche. Malgré les plaintes au 170, la situation est la même. »
« Il se pourrait que ce soit un cas isolé. Il faudrait voir les tuyaux auquels est connectée la maison. Il se pourrait que les tuyaux soient anciens. Nous prenons note du problème. »
Robert de Vacoas :
« À la route Abattoir à Vacoas, il y a deux écoles maternelles. C’est une rue à double voie. Est-ce que c’est possible de transformer cette rue en sens unique ? Les voitures sont stationnées n’importe comment. Si cela continue, il pourrait y avoir un accident dans un proche avenir. »
« Pour une rue à sens unique, il faut d’abord prendre l’avis des habitants de la région, parce qu’il se pourrait que cette initiative plaise à certains, mais pas forcément à d’autres. Il s’agit encore une fois de la responsabilité des conducteurs de rouler de manière plus pondérée », dit Alain Aliphon.
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