Bryan Meurier a perdu la vie dans un accident de la route survenu à Rose-Hill vendredi matin, alors qu’il se rendait au travail. Le policier âgé de 36 ans allait bientôt devenir papa pour la première fois. Son frère, le constable Nicolas Meurier raconte que lui et Bryan ont réalisé un rêve d’enfance en devenant tous deux policiers.
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Drame et consternation après la disparition du pol icier Bryan Meurier, 36 ans, chez ses proches à Plaisance, Rose- Hill. Nicolas, 40 ans, le frère aîné, également policier, est accablé. Il raconte que lui et Bryan ont réalisé un rêve d’enfance en devenant tous deux policiers. Les funérailles ont eu lieu le samedi 20 janvier à l’église St-Patrick, et la dépouille a été enterrée au cimetière de Saint- Jean. Issus d’un père policier, les frères Meurier ont emboîté les pas de leur père, parti à la retraite il y a quelques années au rang de caporal. Bryan Meurier a perdu la vie dans un accident de la route survenu à Rose-Hill vendredi matin, alors qu’il se rendait au travail. Sa moto est entrée en collision avec un autobus, et le policier y a laissé la vie.
Bryan s’était joint à la force policière en 2010. Il était affecté à la Financial Intelligence Unit (FIU) au sein du Central Criminal Investigation Department, sous le commandement de l’Assistant Commissaire de Police (ACP) Rajaram. Travaillant à Ébène, le défunt est qualifié comme un policier passionné et déterminé dans son travail, surtout depuis qu’il avait intégré la FIU, unité chargée de traquer les biens mal acquis des trafiquants de drogue, entre autres. Nicolas, 40 ans, raconte avoir intégré la force policière en 2013.Depuis son enfance, le petit frère n’avait qu’un rêve : atteindre l’âge adulte pour postuler au sein de la force et emboîter les pas de son aîné. « Depi lanfans, ti nou rev ki nou toulede vinn polisie kouma nou papa », confie Nicolas, actuellement affecté à la police criminelle de la Central Division.
Meurtri par cette disparition subite, Nicolas raconte « Depi tipti nou zoue polis-voler ». Avec la disparition de Bryan, c’est toute une famille qui est bouleversée. Le policier laisse une veuve qui est à son septième mois de grossesse. Depuis les deux derniers mois, Nicolas dit avoir eu la chance de côtoyer son frère presque quotidiennement. Pour cause, Bryan et son épouse étaient venus vivre chez Nicolas. « Akoz grosess so madam, vu ki zot lakaz letaz, nounn dir pli bon zot rest kot mwa isi », avance Nicolas. Il relate que vendredi matin, avant d’aller au travail, il a échangé quelques mots avec son frère. « Dernie mo linn dir mwa se li pe al travay. Li ti pe koz la mor mo boper ki fek desede inn gagn wit zour ».
Nicolas se souvient d’un cas particulier qui avait vu Bryan au premier plan dans son travail. « Li ti aret enn voler apre ki li ti aras sak enn madam Beau-Bassin ». Cela remonte à 2018, et cet acte de bravoure avait valu une récompense au constable Meurier par le commissaire de police.
Avec la disparition de Bryan Meurier, son père, aujourd’hui âgé de 75 ans, et sa mère de 66 ans sont effondrés. Le timing du drame est d’autant plus difficile pour la veuve qui devrait accoucher d’ici deux ou trois mois. « Bryan ti pe bien kontan, premie fwa li ti pou vinn papa ». Nicolas confie que son frère aspirait également à obtenir une promotion pour atteindre le rang de sergent de police. « Nou toulede inn fer lexamen ansam. Li ti dir 100 % li pe pase. Li ti bien aprann », évoque Nicolas.
Bryan et Nicolas ont tous deux démarré leur carrière au sein de la Western Division. Mais Nicolas soutient n’avoir jamais travaillé aux côtés de son frère. Nicolas avait rejoint l’équipe de la CID de Vacoas, alors que son frère était à la CID de Coromandel. Nicolas qualifie son frère comme un fin limier qui chérissait le travail. « Ninport kiler li ti disponib pou sorti al zwen lekip dan loperasion ». Il avait également travaillé sur l’affaire Wakashio et cumulait les investigations sur les enrichissements illicites des trafiquants de drogue, depuis qu’il avait rejoint la Financial Intelligence Unit (FIU) au sein de l’Asset Recovery Unit (ARU). Selon Nicolas, Bryan ne cachait pas sa fierté lorsqu’il parvenait à épingler des trafiquants de drogue. « Avek fierte li ti pe rakonte kouma li pe aret ban trafikan ek sezi zot di bien mal aki », conclut Nicolas.
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