Dan Baboo, ministre des Arts et de la Culture: «Zéro tolérance contre le piratage»

La brigade anti-piratage, accompagnée d’artistes locaux, du ministre des Arts et de la Culture et d’un représentant de la Rights Management Society (RMS), ont fait une descente dans la capitale samedi. Une centaine de CD piratés ont été saisis et quatre personnes arrêtées. Dan Baboo, ministre des Arts et de la Culture, veut à tout prix donner la chance aux artistes locaux de gagner leur vie à travers leur art : la musique. L’opération crackdown de samedi avait pour but de démontrer que les œuvres musicales contrefaites n’ont pas leur place dans le circuit et que ceux qui sont pris en train de commercialiser de tels produits seront punis par la loi. « Le fléau du piratage ne peut perdurer. C’est la raison pour laquelle nous allons appliquer la manière forte tant au niveau des opérations crackdown qu’au niveau des lois. Nous adopterons la politique zéro tolérance contre le piratage. Les artistes méritent de gagner leur vie à travers la vente de leurs chansons. Je suis solidaire des artistes et je ne permettrai pas que leurs produits soient contrefaits », fait ressortir Dan Baboo. Le ministre des Arts et de la Culture a lancé une sévère mise en garde aux faussaires. « Les lois qui seront bientôt introduites seront très sévères pour ceux trouvés coupables », poursuit le ministre. La loi prévoit une amende n’excédant pas Rs 300 000 et une peine d’emprisonnement n’excédant pas trois ans pour ceux trouvés coupables de trafic de produits contrefaits. Outre les opérations crackdown à travers le pays, le gouvernement apportera des amendements à la Copyright Act 2014. Les propositions pour ce qui est de la révision de la loi, explique une source à la RMS, seront à l’étude par les membres du conseil au courant de la semaine prochaine.

Piratage: un fléau international

Julien George, président du conseil de la RMS, est d’avis que les opérations crackdown porteront leurs fruits. « La contrefaçon est une industrie qui rapporte gros et c’est dommage. C’est un fléau mondial. L’heure est venue de combattre ce mal qui empêche nos artistes de respirer. Ils doivent pouvoir gagner leur vie à travers la vente de leurs produits chez les bons disquaires », avance-t-il. Les quatre personnes arrêtées dans le sillage de la descente policière dans la capitale comparaîtront devant la justice lundi. Elles répondent de deux accusations : breach of Copyright Act et trading without licence. Entre-temps, elles ont été libérées sur parole. L’enquête est menée par le chef inspecteur Ruhumatally.