Parmi les pays qui ont enregistré un fort taux de cas positifs au Covid-19 et de mortalité se trouve l’Italie, avec plus de 18,000 morts. Plusieurs de nos compatriotes y étudient ou y sont établis. Yuvrajsingh Bhunjun, qui vit en Italie, témoigne des réalités du confinement dans son pays d’adoption.
«Chaque année pour le venerdi santo (Vendredi Saint) les rues d’Italie sont très animées, il y a des parades, des célébrations, de la musique. C’est tout un folklore», confie Yuvrajsingh Bhunjun, 30 ans.
Le jeune homme habite à Bari, une ville dans le sud d’Italie depuis plusieurs années. Avec le confinement, ce pizzaiolo reste tranquillement chez lui. Il avoue que c’est une tout autre Italie qu’il voit. « En temps normal, surtout, quand il fait chaud, les gens marchent dans la rue jusqu’à fort tard ». Des rues autrefois animées sont vides depuis le ‘lockdown’, même si là où il habite, il n’y a pas autant de cas qu’en Lombardie, l’épicentre du virus en Italie.
Loin de sa famille, Yuvrajsingh ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour elle. « Je me fais beaucoup de souci et je téléphone régulièrement à ma famille, je leur explique comment cela se passe ici, ils s’inquiètent aussi.»
Mais, prévenant, Yuvrajsingh avait déjà fait ses achats et ne sort presque plus de sa maison. Il vit grâce à ses économies. Tout comme à Maurice, il y a des heures d’ouverture contrôlées. Mais, dit-il, il n’y a pas de pénurie alimentaire dans sa ville.
Contrairement à Maurice, les officiels ne donnent pas autant de détails sur les personnes décédées du Covid-19. « On nous annonce principalement le nombre de morts, car il y en a tellement, mais les autorités gèrent bien la crise », indique-t-il.
Yuvrajsingh explique que les cercueils montrés à la télé et sur les médias sont vrais. « C’est chagrinant, car une fois à l’hôpital jusqu'à l’enterrement, la personne souffrante ne pourra rencontrer personne. Quelques adolescents et de jeunes personnes ont laissé la vie, leurs proches ont dû assister à leurs funérailles via un appel vidéo. Il y a des funérailles en masse chaque jour. »
« En Italie, on voit de près les ravages que fait le virus, certain médecins et d’infirmiers sont morts en soignant les autres. Les hôpitaux sont bondés.», affirme-t-il.
« Au départ, je me disais que c’est en Chine, c’est loin. Mais beaucoup d’entre nous n’auraient pas pensé que ce virus aurait mis à genoux le pays », confie-t-il avant d’ajouter : « Je prépare mes repas, je fais du pain et des pâtes pour le repas ». Il nettoie aussi son appartement tous les jours avec du désinfectant, car il se méfie du virus.
Pour passer le temps, notre compatriote parle à ses proches, regarde des films et passe plus de temps avec ses deux lapins.
Yuvrajsingh demande aux Mauriciens de rester chez eux et de suivre les consignes pour ne pas attraper le virus et infecter d’autres personnes.
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