Cour intermédiaire: cinq ans de prison pour avoir tué son ami

Le couperet est tombé mardi 23 février 2016 en Cour intermédiaire. Louis William Bavajee, un maçon de 34 ans habitant Rivière-des-Anguilles, a écopé de cinq ans de prison. Il a été jugé coupable de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer.

Veeren Moorvin, la victime, n’était autre que son ami. Il avait 46 ans au moment de sa mort. Le magistrat Vijay Appadoo, dans son verdict, souligne que la victime portait plusieurs blessures, dont au cou et avait des bleus autour des yeux. Ce qui tend, selon le tribunal, à discréditer la version de l’accusé selon laquelle il a infligé uniquement un coup-de-poing à la victime. La Cour a donc imposé une peine de cinq ans de prison. Toutefois les 186 jours passés par l’accusé en détention préventive seront déduits de sa peine. Cela sur ordre de la Cour. Louis William Bavajee avait fait des aveux à la police. La victime et lui étaient de bons amis. Ils avaient l’habitude de consommer de l’alcool ensemble. Mais quelques jours avant le drame, Veeren Moorvin, selon sa version à la police, a déclaré à l’accusé qu’il voulait avoir des rapports sexuels avec son épouse. Ce qui a mis en colère Louis William Bavajee. Les propos de son ami l’ont profondément tourmenté et il en a fait part à son épouse et à quelques amis. Le jour du drame, soutient l’accusé dans sa déposition, il a croisé Veeren Moorvin à la rue SSR à Rivière-des- Anguilles. « Il m’a demandé de l’attendre car il voulait me parler. Je ne voulais pas lui faire la conversation mais il a insisté. Il m’a attrapé par le bras et m’a lancé ces propos : ‘mo tann dir to pe fer palab lor mwa ?’ Il m’a tiré par le bras. J’ai résisté », a relaté le prévenu dans sa déposition. Selon Louis William Bavajee, la victime a ensuite saisi un tuyau qu’il avait dissimulé à l’arrière de son pantalon et il l’aurait agressé. Louis William Bavajee dit s’être défendu. Il a mis un coup-de-poing à la victime qui aurait perdu l’équilibre. Il est tombé et son visage a heurté le sol. « Son visage saignait. Immédiatement, je me suis rendu au poste de police de Rivière-des-Anguilles pour informer la police que j’avais agressé mon ami », a indiqué l’accusé dans sa déposition. C’est après qu’il a appris le décès de son ami. William Bavajee, lors du procès, avait imploré la clémence de la Cour et s’est s’excusé. « Mo pa ti anvi sa ariv koumsa » a-t-il affirmé. Il s’agit, selon lui, d’une regrettable erreur.