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Commission d’enquête: 46 saisies de drogue recensées dans 25 collèges

Du gandia, des drogues synthétiques et même de l’héroïne. Ce sont, entre autres, les drogues saisies dans des collèges. Ram Prakash Ramlugun, Acting Senior Chief Executive au ministère de l’Éducation, a déclaré, devant la Commission d’enquête sur la drogue, que 46 cas ont été rapportés au ministère depuis 2014.

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« De janvier à juin 2016, 17 cas ont été enregistrés dans neuf collèges. Et de janvier 2014 à décembre 2015, nous avons eu 29 cas dans 15 collèges et un dans un établissement de formation », a-t-il déclaré. Ram Prakash Ramlugun, Acting Senior Chief Executive au ministère de l’Éducation, déposait devant la commission d’enquête sur la drogue, présidée par Paul Lam Shang Leen, qui est assisté de Sam Lauthan et Ravind Domun. Le haut cadre du ministère a expliqué que la majorité des cas concernent le gandia. « De la drogue synthétique a été retrouvée à quelques reprises. Et une fois, de l’héroïne avait même été découverte dans un établissement de formation. Ces dossiers sont référés à la police et nous faisons un suivi avec le collégien concerné », a-t-il ajouté. À une question de Paul Lam Shang Leen qui voulait savoir si des drogues synthétiques étaient fabriquées dans les laboratoires des collèges, Ram Prakash Ramlugun a répondu : « Aucun cas n’a été rapporté au ministère jusqu’ici. » La situation dans les collèges est-elle alarmante, lui ont demandé les membres de la commission. L’Acting Senior Chief Executive répondra : « For us, one is too many. » Par ailleurs, Mubarak Boodhun, Permanent Secretary au ministère de l’Égalité des genres, s’est attardé sur le rôle des effectifs du National Children Council et de la Child Development Unit sur le terrain. Ces derniers, dit-il, tentent de sensibiliser les jeunes et les parents sur les fléaux qui rongent la société, comme la drogue. Il a affirmé que quatre cas liés à la drogue ont été référés au ministère depuis janvier 2016. Il n’a toutefois pas été en mesure de donner plus de détails sur ces cas.

Situation alarmante

Depuis quelque temps, des voix se sont élevées pour dénoncer cet état de choses. Le ministère, les éducateurs et autres travailleurs sociaux sont unanimes à reconnaître que la situation est alarmante dans les collèges. Ally Yearoo, président de l’Education Officers’ Union, le concède : « Ceux qui avaient commencé avec la cigarette se tournent vers les drogues de synthèse. Elles sont accessibles et correspondent à la bourse des élèves. » Et d’ajouter que même si elles ne sont pas fabriquées au collège, « on peut facilement s’en procurer. » Un protocole a été établi par le ministère de l’Éducation. La vigilance est de mise. On prône donc la sensibilisation. Cela passe par des messages le matin lors de l’assemblée. Le recteur est tenu de conscientiser les élèves aux dangers liés à la drogue. On souhaite aussi que les enseignants soient formés pour détecter les symptômes chez les élèves ayant consommé des produits illicites. Quant au travailleur social Ally Lazer, il ne cachait pas « son inquiétude » devant ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. «La situation est au rouge. Il n’y a pas de politique nationale contre la drogue. Entre-temps, de nombreux jeunes sont affectés à vie par ces drogues. » Il dit être au courant que ces drogues ont même franchi les portes des écoles primaires. « Une maîtresse d’école (…) a surpris un enfant du CPE consommant de la drogue synthétique. Ce n’est pas un cas isolé. Les responsables ne logent pas de plaintes officielles pour ne pas ternir l’image de leur établissement », affirme-t-il.

 

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