Commémoration: hommage aux victimes de la route

L’ONG Prévention routière avant tout (PRAT) organise une messe, ce dimanche, pour marquer la journée mondiale du souvenir des victimes de la route. Elle aura lieu, à 10 heures, en l’église Notre-Dame-de-Lourdes, à Rose-Hill. Le 15 novembre a été décrété, par l’Organisation des Nations unies, Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route. C’est l’occasion de mettre en lumière la pertinence des services de secours et ceux qui militent pour une route plus sûre. Cela permet d’attirer l’attention de la population sur les dégâts psychologiques, physiques, économiques et sociaux causés par la violence routière. Cette action sensibilisatrice vise à diminuer les risques d’accident.

205 morts en une année

Les statistiques dénombrent plus de 1,2 million de morts chaque année dans les accidents de la route. 60 % des victimes sont dans la tranche d’âge 15 à 44 ans. Les blessés graves engendrent des coûts (frais d’hospitalisation) et gardent des séquelles tant morales que physiques. C’est une tragédie, voire un fléau, qui n’épargne pas Maurice. De janvier 2014 à juin 2015, 205 personnes sont décédées sur nos routes et 789 ont été grièvement blessées. Depuis trois ans, PRAT organise des activités pour marquer la Journée mondiale du souvenir des victimes de la route. Cette année, une campagne d’affichage a démarré le 9 novembre.

Erreur humaine

Alain Jeannot, de PRAT, avance que la majorité des accidents de la route est due à l’erreur humaine. De nombreux automobilistes et autres usagers ne respectent pas le code de la route. Certains conduisent en état d’ébriété ou sont distraits au volant... [blockquote]«Mais les autorités ont également la tâche d’entretenir les routes, de veiller au marquage, etc. afin d’éviter les accidents», avance-t-il.[/blockquote] Notre interlocuteur souligne que les accidents de la route font non seulement des victimes, mais affectent aussi les proches. « Il y a des victimes qui survivent aux accidents de la route. Ceux-ci en gardent parfois des séquelles physiques et morales. C’est un aspect important que nous avons souvent tendance à oublier. De nombreuses personnes vivent avec des handicaps sévères, voire une paralysie, à la suite d’un accident », souligne Alain Jeannot. Il est d’avis que le gouvernement devrait revoir l’allocation mensuelle accordée à ceux qui ont été rendus invalides à la suite d’un accident de la route. « L’allocation que perçoivent ceux qui ont perdu l’usage d’un membre après un accident de la route est insuffisante. Certains portent des couches et d’autres doivent régulièrement se rendre chez leurs médecins ou à l’hôpital pour des traitements. C’est la raison pour laquelle le gouvernement devrait revoir l’allocation mensuelle qui leur est destinée », ajoute Alain Jeannot. Le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, sera présent lors de la messe en hommage aux victimes de la route ce dimanche. Une chanteuse a été invitée spécialement pour interpréter quelques chansons à cette occasion.