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Centre d’Anse-La-Raie - Rebecca : «C’est ici que nous nous sentons vulnérables»

Les autorités disent faire de leur mieux pour accueillir les personnes en quarantaine. Les autorités disent faire de leur mieux pour accueillir les personnes en quarantaine.
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« C’est ici que nous nous sentons vulnérables. » C’est ce sentiment qui prévaut au sein du centre de quarantaine d’Anse-La-Raie, parmi un groupe de personnes confinées, dans la matinée du samedi 14 mars. Si la situation et le traitement accordés sont décriés par plusieurs de ces passagers arrivés au pays après un séjour sur un bateau de croisière, du côté du ministère, on fait comprendre que les autorités font tout leur possible. Le ministère de la Santé soutient qu’il y a aussi les responsabilités des personnes placées en quarantaine. « Nous faisons de notre mieux dans cette situation. Les passagers doivent se montrer compréhensibles », soutiennent les autorités.

Rebecca, 36 ans, est rentrée au pays dans la matinée en provenance de Barcelone, à bord d’un vol ayant transité par Dubaï. Employée dans le Reception Service d’un bateau de croisière, elle a été contrainte de rentrer, après que la société qui l’emploie ait décidé de réduire ses effectifs, vu le nombre en déclin des passagers à bord du navire.  

Les personnes confinées souffrent d’un sentiment de précarité.
Les personnes confinées souffrent d’un sentiment de précarité.

L’habitante du nord de l’île avance avoir été informée qu’elle serait placée en quarantaine à son arrivée, vu qu’elle était sur un bateau de croisière. Rebecca se dit étonnée car, à bord, aucun signe de coronavirus n’a été remarqué.

Arrivée au centre d’Anse-La-Raie, Rebecca déplore l’état sanitaire des lieux : « Ena plin moustik, twalet sal ek nou konfine akot lezot dimoun ki kikfwa vreman malad. » Pour cette employée des croisières, c’est cette situation qui provoque un sentiment de crainte. Une souris a même été retrouvée morte sous le lit d’un passager français, en quarantaine avec sa famille. Toujours côté hygiène, elle avance qu’il y aurait des problèmes d’évacuation d’eaux usées dans certaines salles de bain. « Se enn santiman de kao ki pe kree », affirme-t-elle.

« Être en quarantaine avec des étrangers, notamment un couple italien, nous fait peur », confie Rebecca. Elle est consciente que le virus s’est propagé en Italie et y a fait un grand nombre de victimes. Elle  déplore aussi la manière dont la nourriture est fournie. « Seki vinn avan gagn diri. Apre, lerest oblize manz dipin ek poul », explique-t-elle.

 

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