Un ancien assistant surintendant accuse l’ex-CP « d’abus d’autorité et de torture mentale »

• Anil Kumar Dip : « No comment »

L’ex-commissaire de police Anil Kumar Dip, ayant rendu son tablier seulement un jour après l’arrivée au pouvoir de l’Alliance du Changement, fait désormais l’objet d’une accusation pour « abus d’autorité et torture mentale », en violation des articles 77 et 78 du Code pénal. 

Anil Kumar Dip est mis en cause par l’un de ses anciens subordonnés, l’assistant surintendant de police (ASP) Rajeshwar Moosoohur. Ce dernier était affecté au Central Criminal Investigation Department (CCID). Il était enquêteur principal dans une affaire de détournement de fonds de plusieurs millions de roupies au préjudice de l’ex-Bramer Bank. À l’époque, parmi les accusés figuraient Anil Kumar Dip, alors assistant commissaire de police (ACP), son épouse et son fils, Chandra Prakash Dip, tous arrêtés dans le cadre de cette enquête. 

Le dossier finalisé, l’ASP Moosoohur avait recommandé des poursuites contre le fils et l’épouse de l’ancien commissaire de police. Par le biais de ses supérieurs, notamment l’ACP Jangi et le surintendant de police Manaram, ce dossier avait été transmis au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP). 

Cependant, après la promotion d’Anil Kumar Dip au poste de Commissaire de police, Rajeshwar Moosoohur affirme avoir été muté au poste de police d’Abercrombie, le 15 juin 2022. « Selon mes informations, j’ai été victime d’un transfert punitif après avoir réclamé des poursuites contre les proches de Dip », déclare-t-il. 

Le plaignant déplore qu’il ait ensuite été victime de « tortures morales et de persécutions  » par les agissements de l’ex-CP à son encontre. Ne pouvant plus endurer ces « persécutions », le 1er mai 2024, Rajeshwar Moosoohur a tiré sa révérence de la force policière à l’âge de 62 ans. Ce vendredi 22 novembre, il a déposé une plainte pour abus d’autorité, réclamant l’ouverture d’une enquête pénale contre Dip. 

Contacté par Le Dimanche/l’Hebdo, le CP sortant ne souhaite pas commenter la plainte déposée par l’ancien assistant surintendant de police Moosoohur : « Mo pena narien pou dir. Les li. »