Explications sur le rôle de Paul Bérenger comme Premier ministre adjoint sans portefeuille 

La prestation de serment de Paul Bérenger, vendredi, comme Premier ministre adjoint sans portefeuille a suscité beaucoup d’interrogations parmi les membres du public. Pourquoi ce choix et qu’est-ce que cela veut dire ? Il nous revient que c’est à sa demande et en accord avec le Premier ministre, Navin Ramgoolam, que Paul Bérenger ne s’est pas vu confier de portefeuille ministériel particulier.

Paul Bérenger aura une responsabilité de facilitateur au sein du gouvernement. Il interviendra là où c’est nécessaire, « mais sans s’ingérer ni usurper le rôle de qui que ce soit », confie-t-on au sein du gouvernement. Il s’agira, en outre, de jouer un rôle de coordination et/ou de représentation politique.

Cette formule est pratiquée depuis de nombreuses années dans plusieurs démocraties, dont l’Australie, où le Premier ministre adjoint n’a souvent pas de portefeuille spécifique. La personne qui remplit le poste est souvent le chef du parti qui fait partie d’une coalition gouvernementale.

Au Canada aussi, il y a dans le passé eu des Deputy Prime Ministers sans gestion ministérielle directe. Ceux-ci sont davantage axés sur la coordination politique.

Israël a souvent plusieurs Vice-premiers ministres ou un Premier ministre adjoint. Certains d’entre eux n’ont pas de portefeuille, mais jouent un rôle crucial dans les négociations politiques et les décisions stratégiques.

Au Royaume-Uni, il est également déjà arrivé qu’un Deputy Prime Minister n’ait pas de portefeuille ministériel, car il sert à appuyer le Premier ministre ou à gérer des responsabilités ad hoc.

Le rôle de Paul Bérenger sera, entre autres, de « donner des idées » ou encore « d’attirer l’attention sur des problèmes en général ».