C’est une mère en détresse. Virginie*, 46 ans et habitante de Cassis, ne sait plus à quel saint se vouer, tant sa souffrance est vive. Sa vie, dit-elle, est devenue un véritable calvaire, suite aux violents comportements de son fils de 27 ans. Elle dit être maltraitée et menacée de mort par ce dernier, qui est accro à la drogue. Mardi, elle a vécu l’horreur. Récit.
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Virginie a dû fuire son domicile de Cassis pour retrouver refuge chez une proche, car son fils Pascal* l’a terrorisée mardi. Ce jour-là, vers les 14 heures, Virginie se trouvait chez elle, quand son fils Pascal est rentré. Selon les affirmations de Virginie, son fils s’est rendu directement dans la cuisine, où il a pris deux couteaux et l’a menacée : « Si to pa fer to boug ale, mo pou pik twa. » Et de s’enfuir aussitôt. Craignant que Pascal ne mette ses menaces à exécution, la mère s’est rendue au poste de police de Bain-des-Dames, le lendemain, pour y consigner une déposition.
Dans sa plainte, elle révèle que Pascal est un consommateur de drogue. Après sa déposition, la police a procédé à l’arrestation de Pascal, jeudi. Interrogé, celui-ci a rejeté les allégations faites contre lui. Il a comparu devant le tribunal de Port-Louis après son interrogatoire, où une charge provisoire de menace verbale a été retenue contre lui. Il a dû fournir une caution de Rs 3 100 pour retrouver la liberté.
Contactée, Virginie affirme que son fils la martyrise depuis l’année dernière. « La drogue a détruit ma famille. J’étais en Angleterre et en 2016, je suis retournée au pays. Et cela fut la plus épouvantable surprise de ma vie. Mon fils était déjà tombé dans l’enfer de la drogue. J’ai tout fait pour l’aider à sortir de cette situation, mais en vain. Il n’a aucune volonté. Depuis un an, je vis comme une prisonnière dans ma maison. Je me renferme, de peur que Pascal ne me tue, car il se promène avec des sabres et des couteaux dans la maison. Il me menace très souvent. Des fois, je n’ai pas d’option et je dois lui remettre de l’argent, car il devient trop violent. Et quand il ne peut pas m’agresser, il s’automutile. Ses comportements me donnent des frissons », raconte Virginie.
Pour cette mère, la vie n’a plus de sens. Elle dit qu’elle ne garde plus aucun espoir, car elle estime que son fils ne va pas changer de vie. Virginie souligne que la drogue a déjà exterminé son fils et sa famille. Elle soutient que son fils agit comme un malade mental. « Il ne peut plus réfléchir, car la drogue l’a détruit. Il a une fille de cinq ans, mais la fillette est traumatisée par le comportement de son père. Elle arrive à peine à parler et à s’exprimer. C’est une famille qui souffre », dit la mère, désespérée.
Elle raconte qu’après que Pascal a obtenu la liberté conditionnelle, il est retourné à la maison. « Pascal dir mwa li pou touy mwa si mo al fer enn lot depozision kont li. N’ayant pas de choix, j’ai dû prendre la fuite pour chercher refuge chez une proche, car il est capable de tout. J’ai peur de mon fils », lâche-t-elle. L’enquête policière se poursuit.
*Les prénoms ont été modifiés.
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