Le dirigeant du Parti travailliste est le premier politicien à déposer devant la Commission d’enquête sur la drogue. En cour commerciale, jeudi 9 juin, Arvin Boolell a plaidé pour les consommateurs de gandia.
Il se dit inquiet de la « démocratisation de la drogue dans le pays ». Lors de son audition devant l’ancien juge Paul Lam Shang Leen et ses deux assesseurs, Sam Lauthan et Ravind Domun, l’ancien ministre a déploré la prolifération de la drogue synthétique dans le pays.
À propos du cannabis, il réclame une étude plus approfondie. « Dans un premier temps, nous pourrions l’utiliser pour des raisons médicales. Mais je rejoins Monseigneur Piat : je ne suis ni pour la dépénalisation ni pour la décriminalisation. Toutefois, il faut éliminer ce tabou et être plus flexible envers les consommateurs. Il ne faut pas incarcérer tous les fumeurs », a-t-il dit.
Quand le commissaire Domun lui a demandé son avis sur la peine capitale pour les trafiquants de drogue, Arvin Boolell s’est prononcé contre. Et à propos des relations entre politiciens et trafiquants de drogue, il a répondu à Paul Lam Shang Leen : « Il n’y a aucun lien entre les politiciens et les trafiquants de drogue. Toutefois, il faut revoir le financement des partis politiques. Les politiciens ne peuvent pas se présenter à une élection s’ils n’ont pas quatre à cinq millions à dépenser. Il faut mettre un frein à cela. »
Arvin Boolell a fait ressortir que l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam avait donné des instructions à ses ministres et députés de rester loin des trafiquants de drogue et de ne jamais se mêler d’une enquête policière.
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