Camping: le rituel annuel

De facto, l’arrivée de beaux jours et les fêtes sont synonymes de camping. Pas moins de cinq familles, soit une trentaine de personnes, se réunissent sur la plage de prédilection. L’époux de Bibi, qui est propriétaire d’un camion, se charge à transporter le matériel nécessaire. Pas moins de cinq tentes familiales multifonctionnelles, avec fenêtres et deux chambres de couchage chacune sont déployées. « Chaque membre de la famille apporte sa pierre à l’édifice. Des aliments surgelés et en boîtes de conserve nous servent de repas pendant les jours que nous passons au bord de la plage », relate notre intervenante. À la nuit tombée, la famille se réunit autour des instruments de musique tels le djembé et la guitare. Elle va entonner les morceaux de sega à tue-tête. Le lendemain, les campeurs font leur toilette dans l’espace public prévu à cet effet. « Ce moment dans la nature favorise le resserrement des liens familiaux et fait découvrir la facette de chaque proche sous un nouveau jour. L’objectif est aussi de trouver les petits plaisirs de la vie, sans pour autant habiter dans le confort », affirme Bibi. Elle précise que le lieu occupé est nettoyé de fond en comble quand le camping tire à sa fin. Mayroon Lafleur (51 ans) abonde dans le même sens. La plage est sacrée et il faut la préserver. « Nous faisons de notre mieux pour ne pas nuire à la beauté de la nature. Cela fait cinq ans déjà que nous pratiquons le camping sous la belle étoile », indique cette habitante de Terre-Rouge. La place est un moyen d’évacuer le stress et de s’amuser en famille à moindre coût. « L’air frais de la mer et le soleil de l’été permettent à faire le vide et profiter au maximum des beaux jours. L’été coïncide de plus avec la période de fête. La plage et le camping sont ainsi un prétexte pour célébrer entre famille », explique Mayroon Lafleur  avec un large sourire aux lèvres. La famille Lafleur passe également les nuits sous des grandes tentes sur la plage de Mon-Choisy.