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Blanchiment d’argent allégué : poursuivi pour avoir obtenu frauduleusement l’argent de la DBM

Un cadre de Coromandel fait face à un procès pour blanchiment d’argent. Selon la commission anticorruption, il a obtenu la somme de Rs 1,7 million provenant d’un prêt frauduleux de la Development Bank of Mauritius (DBM).

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Ahmud Shakeel Khan Jahangeer, un directeur de compagnie, habitant Coromandel, a comparu devant la cour intermédiaire le mercredi 23 août. Il est poursuivi par l’Independent Commission against Corruption (ICAC), sous six accusations de blanchiment d’argent. Il plaide non coupable.

L’ICAC l’accuse d’avoir reçu la somme totale de Rs 1,7 million de son homme à tout faire, Nagen Veeren, un jeune d’une vingtaine d’années, domicilié à Grande-Rivière-Nord-Ouest (GRNO). Somme provenant d’un délit commis au préjudice de la Banque de Développement (DBM).

À l’issue des plaidoiries, la magistrate Darshana Gayan a annoncé que le jugement serait prononcé le 28 novembre 2017. Selon la poursuite, le prévenu s’est servi de Nagen Veeren comme prête-nom en vue d’obtenir de l’argent au moyen d’un prêt octroyé par la Banque de Développement, sur la base de faux documents.

Mercredi, Me Atish Roopchand, avocat de l’ICAC, a exposé les faits comme suit : en 2007, la Banque de Développement a reçu une demande d’emprunt pour la somme de Rs 1,7 million. Le prêt sera avalisé sur la base d’une série de faux documents. Anand Goburdhun, un habitant de Stanley, a agi comme garant pour le prêt. L’argent est avancé en plusieurs tranches au moyen de chèques à Nagen Veeren.

« Nek aller ek signer »

Celui-ci place l’argent sur son compte en banque à la State Bank of Mauritius (SBM). Nagen Veeren va ensuite retirer l’argent en plusieurs tranches pour verser les différents montants en six occasions sur le compte bancaire d’une compagnie privée, dont le prévenu, Ahmud Shakeel Khan Jahangeer, était le directeur et actionnaire. Il est aussi le signataire autorisé de l’entreprise. Les montants varient entre Rs 250 000 et Rs 300 000.

L’avocat de l’ICAC a mis l’accent sur le fait que des témoins dans l’affaire avaient confirmé que des faux documents avaient été présentés à la Banque de Développement. Les témoins sont des officiers de la Mauritius Revenue Authority (MRA), la SICOM, la Mauritius Commercial Bank (MCB) et un évaluateur.

Me Atish Roopchand a aussi mis en avant le fait que Nagen Veeren, appelé comme témoin, a incriminé le prévenu en cour. Il a relaté comment il avait été approché par le prévenu et que ce dernier lui avait répondu : « Pas casse la tet, ena dimoune pou banne demars la, nek aller ek signer ». Dans sa plaidoirie, Me Antoine Domingue, ‘Senior Counsel’, et avocat du prévenu, a invoqué une possible entente délictueuse entre les deux témoins de la poursuite, Anand Goburdhun et Nagen Veeren. L’homme de loi a ajouté qu’il n’y avait aucune preuve visant à établir que le dénommé Nagen Veeren avait remis l’argent en main propre à son client. Il a aussi déclaré que le nom de son client ne figurait sur aucun document. Il a invité le tribunal à rayer les accusations portées par l’ICAC contre son client.

 

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