Bhanoodutt Beeharee agressé au cutter: Qui en veut au chairman de l’Icta ?

Bhanoodutt Beeharee, le chairman de l’Information and Communication Technologies Authority (Icta), est admis depuis jeudi à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Alors qu’il se rendait à sa voiture sur un parking à Port-Louis, deux hommes l’ont blessé au visage avec un cutter. Ce que la police soupçonne être un règlement de compte. Nommé en juin 2015 au poste de chairman de l’Icta, Bhanoodutt Beeharee s’est fait des ennemis, à en croire la police. Le Premier ministre s’est rendu au chevet de Bhanoodutt Beeharee vendredi. « Cette agression fait honte à la nation mauricienne », a commenté sir Anerood Jugnauth. La police criminelle de Port-Louis Sud et leurs collègues de la Field Intelligence Unit  travaillent d’arrache-pied pour faire la lumière dans cette affaire. Pour l’heure, la victime n’a pas encore donné sa version des faits à la police. Cependant, celle-ci a déjà une piste. En effet, l’épouse du chairman a expliqué vendredi aux enquêteurs que la veille de l’agression, une voiture avait suivi son époux jusqu’à son domicile, à Rose-Hill, alors qu’il revenait du bureau. « Trois hommes sont venus. Deux sont sortis de la voiture et ont dit être des techniciens. Ils insistaient pour parler à mon époux, mais j’ai refermé la porte. Ils avaient l’air irrité », raconte Lalita Beeharee. Les limiers ont visionné une caméra de surveillance de la région et ont pu retracer le propriétaire du véhicule. Ce dernier a déclaré avoir déjà vendu la voiture. Le dernier acquéreur de la voiture n’est, lui, pas au pays. Le propriétaire et le gardien du parking ont été interrogés dans le sillage de cette enquête. Le vigile a expliqué aux policiers qu’à l’heure de l’agression, il prenait sa pause. Il a parlé des allées et venues de la victime sur l’aire de stationnement. Après leur audition, les deux hommes ont été autorisés à partir. Lalita Beeharee, bouleversée, explique que c’est le planton de son époux qui l’a secouru. Interrogé par la police, Parmanand B., encore sous le choc, a expliqué aux enquêteurs comment il est venu en aide à Bhanoodutt Beeharee. « Premie fwa mo trouv enn zafer koumsa », lâche-t-il.