Peu de jeunes entrepreneurs expriment leur volonté de développer leur projet à une échelle régionale voire globale, observe Bastien Maucet, Partner chez Compass Venture Capital. Entretien !
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Quel regard portez-vous sur l’entrepreneuriat mauricien et quels sont les principaux défis des start-up?
Sans l’ombre d’un doute, l’entrepreneuriat est inscrit dans l’ADN des Mauriciens mais il est très souvent familial ou centré sur le marché local. Peu de jeunes entrepreneurs nous expriment leur volonté de développer leur projet à une échelle régionale voire globale. Pourtant, pour attirer l’attention de potentiels investisseurs et obtenir des financements, il est indispensable pour un porteur de projet de faire preuve d’une intense ambition. En effet, la plupart des investisseurs cherchent à financer des entreprises ayant la capacité de croître au-delà du marché mauricien qui reste relativement d’une petite taille. L’ambition affichée doit évidemment être raisonnée et soutenue par un ‘business plan’ solide mais elle reste indispensable pour accéder aux capitaux nécessaires à la réussite d’une aventure entrepreneuriale.
Quels sont les récents investissements effectués par Compass Venture Capital ?
On propose des financements en échange d’une part du capital des start-up mais également un accompagnement des entrepreneurs. Nous coachons les porteurs de projet en leur fournissant des outils de gestion et du soutien dans le développement de leur activité. Nous leur ouvrons nos réseaux de partenaires stratégiques et de conseillers locaux et internationaux. Nous les aidons à organiser leurs levées de fonds et à trouver des investisseurs pour pérenniser la croissance de leur entreprise. Sur les 12 derniers mois, on a investi environ Rs 50 M dans cinq start-up implantées à La Réunion, au Kenya et en Afrique du Sud. Celles-ci opèrent dans des secteurs divers dont l’agriculture, l’éducation, les télécoms, la Fin Tech et le recrutement.
Quid des trois projets avec des start-up africaines qui ont été finalisés ?
Si vous faites référence à nos trois investissements kenyans (Arifu, Shorlist et Tulaa) et à notre investissement sud-africain (Fin Chat Bot), sachez qu’ils se portent bien. Ces quatre entreprises sont positionnées sur des secteurs porteurs et adressent les besoins de marché de taille importante. Nous sommes en contact régulier avec chacun des entrepreneurs. Nous leur apportons autant de soutien que possible. Nous effectuons également régulièrement des visites sur le terrain pour suivre les opérations et rester au plus près des équipes.
Quel est l’objectif de Compass Venture Capital cette année ?
Nous sommes toujours à la recherche d’entrepreneurs dynamiques à accompagner. Nous nous intéressons particulièrement aux entreprises mauriciennes innovantes. À ce jour, nous étudions une dizaine d’opportunités d’investissement sur Maurice, au Kenya et en Afrique du Sud. Nous espérons finaliser certains d’entre eux avant la fin de notre année financière.
Parlez-nous de vos réseaux d’investisseurs et de partenaires internationaux avec lesquels vous êtes en liaison ?
Nos réseaux au Kenya et en Afrique du Sud sont principalement composés de ‘business angels’, de fonds d’investissement et de ‘corporates’. Nous privilégions une stratégie de co-investissement pour apporter le maximum de valeur à nos start-up. Chaque investisseur apporte une expérience et une connaissance du marché qui lui est propre mais il donne aussi accès à son réseau.
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