Elle fait partie des 24 boursiers additionnels issus de familles modestes. Bibi Azraa Banon Soreefan, originaire de Highlands et ex-pensionnaire du collège Gaëtan Raynal, a opté pour poursuivre des études en informatique à l’Atlantis Business School. L’adolescente vise à décrocher une licence avec spécialisation en ingénierie.
Rue John Kennedy à Vacoas, le vendredi 13 mai. Les parents d’Azraa sont venus à l’Atlantis Business School (ABS) avec leur dernier enfant Zuhayr, au caractère diamétralement opposé à leur fille. « Autant Azraa peut être une fille timide, Zuhayr est, lui, un gosse qui ne peut pas tenir en place », explique la mère Warshada. Son mari, Anwar, 47 ans et maçon de métier, fait de menus travaux, avec des revenus précaires. L’annonce d’une bourse attribuée à leur fille ne pouvait que susciter des espoirs au sein de cette famille modeste.
« Azraa a toujours été une fille studieuse, rigoureuse, avec des objectifs précis, mais elle n’a jamais été exigeante, elle s’est toujours contentée de ce qu’on lui offrait et elle n’a pas changé. On savait qu’elle avait du potentiel. Pour le choix de collèges après le ‘Certificate of Primary Education’ (CPE), on avait mis, entre autres, le Queen Elizabeth College (QEC) », explique Anwar. Sa fille opine timidement.
« J’ai toujours en tête le travail dur de mon père, ses revenus modestes, les sacrifices de ma famille. C’était suffisant pour que je donne le meilleur de moi-même », explique Azraa Soreefan. Après ses excellents résultats au CPE à l’école du gouvernement de Highlands, elle s’inscrit au collège Gaëtan Raynal. Pendant toute sa scolarité secondaire, elle obtient de bonnes notes jusqu’au Higher School Certificate (HSC), où elle termine 16e, côté science. « À aucun moment, je n’ai envisagé de partir au QEC. Les profs étaient gentils, j’avais des amies sincères et il ne régnait pas d’esprit de compétition. »
Pritesh Bissonauth est ravi de la confiance placée par Azraa dans l’institution qu’il préside. « Le défi est de deux côtés. Il nous faut être à la hauteur de cette confiance. Quant à Azraa, elle va encore une fois devoir se surpasser. Elle en est capable. Au cours d’une première présentation du programme d’études, elle avait affiché une réelle confiance. »
Plus douée pour les mathématiques au collège, Azraa a fini par choisir l’informatique pour l’enseignement supérieur, avec en tête des études avancées en Malaisie, où l’institution de Vacoas est affiliée avec l’Universiti Utara. « Certes, après la licence, je serai en quête d’un emploi, mais je ne vais pas abandonner les études. La licence étant insuffisante, il me faudra au moins une maîtrise. »
Ces dernières années, certaines institutions d’enseignement supérieur mauriciennes ont compris que les frais d’études à l’étranger ne sont pas à la portée de toutes les bourses. En passant des accords avec des universités de renom à travers le monde, elles offrent un double avantage aux jeunes étudiants mauriciens.
« Nos frais sont nettement moins chers. Puis ces jeunes sont proches de leurs familles et, enfin, après les études, ils se procurent une expérience de travail à Maurice. Ce qui fait qu’il n’y a aucune interruption pendant ces cycles. À la fin de leurs études, ils ne rencontrent aucune difficulté à s’intégrer au monde du travail mauricien. Mêmes les étudiants africains et indiens sont intéressés par nos institutions d’enseignement supérieur à cause de la qualité de nos offres, qui sont validées par des universités étrangères de grande réputation », explique Pritesh Bissoonauth.
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